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Kidal : Une nouvelle rébellion en gestation
Publié le mercredi 21 octobre 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Kidal,
© Autre presse par Dr
Kidal, troisième grande ville du Nord du Mali




Au moment où tout le monde approuve le retour de la paix au nord, un nouveau foyer de tension est en train naître à Kidal. Connu pour être l’épicentre de toutes les rebelles, l’Adrar des Ifoghas renoue avec la contestation, malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation.

Cette nouvelle rébellion, qui a pris corps à la veille de la signature par la CMA le 20 juin dernier de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, est menée par un groupe qui dit ne pas se reconnaître dans le processus.

Même minoritaire, cette nouvelle rébellion a néanmoins la caution de plusieurs caciques des groupes armés. En réalité, c’est la gestion du groupe d’Alghebass Ag Intallah et autres qui est en cause.

Kidal la rebelle ne comprend pas la tournure que le processus de paix avait prise alors qu’on s’attendait à une large autonomie à défaut de l’indépendance. L’absence du leader du MNLA, Bilal Ag Achérif, jusqu’ici à Bamako est liée à cette situation que beaucoup de responsables de la rébellion et de l’Etat voulaient étouffer.

Décidée à se faire entendre, la nouvelle rébellion est une épine dans les pieds des chefs de la CMA qui ne se sont pas préparés à telle éventualité. En minimisant la force de frappe de cette contestation, le MNLA, le HCUA et le MAA ont ouvert un boulevard à une véritable rébellion dont les rangs grossissent chaque jour davantage.

Les accusations de détournement de dons à l’encontre des responsables de la CMA sont la preuve irréfutable de cette nouvelle fronde.

Aujourd’hui à Kidal, ni les autorités coutumières encore moins les leaders de la rébellion ne sont à mesure de contenir les frondeurs. Et à chaque fois que l’occasion se présente, ils en font la démonstration. C’est la nouvelle rébellion qui s’oppose à l’ouverture des classes et l’arrivée des ministres à Kidal.

Au demeurant, la CMA n’a plus le monopole de cette ville dont les nouveaux maîtres imposent leurs lois et semblent être plus crédibles que les groupes armés accusés de trahir la cause. Comme pour corroborer l’idée que la signature d’un accord est loin d’être la fin de la rébellion.

Alpha Mahamane Cissé
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