ALGER - L'Algérie ne ménage aucun effort et reste "pleinement" mobilisée afin de libérer ses diplomates enlevés à Gao dans le nord du Mali par des extrémistes, a indiqué mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, cité par l'agence APS.
Réagissant à une vidéo mise en ligne mercredi par le site d'information mauritanien "alakhbar.info" qui montrait trois des diplomates otages supplier le gouvernement algérien de répondre aux conditions des ravisseurs, M. Belani a indiqué dans une déclaration que "je n'ai pas de commentaires particuliers à formuler au sujet de cette vidéo. Mais je vous confirme que l'appareil de l'Etat algérien est pleinement mobilisé pour obtenir le retour sains et saufs de nos compatriotes".
Selon le site d'information, les otages ont lancé un appel au président algérien Abdelaziz Bouteflika pour qu'il intervienne afin de "trouver une solution pour notre situation, en acceptant les conditions de la jamaa (le groupe) pour qu'on puisse revenir à nos familles".
M. Belani a rassuré que "les contacts se poursuivent avec différents interlocuteurs et via différents canaux", et que "la cellule de crise instituée à cet effet se réunit de manière régulière et maintient un contact continu avec les familles de nos otages".
En avril 2012, le vice-consul d'Algérie à Gao, Tahar Touati, ainsi que six de ses collaborateurs, ont été enlevés par le Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), avant que trois d'entre eux ne soient ensuite libérés.
A la mi-septembre, certains sites internet ont fait état d'un communiqué présumé du Mujao annonçant l'exécution de Tahat Touati, à la suite de l'expiration de l'ultimatum du mouvement fixé au gouvernement algérien sur l'échange d'otage contre ses militants détenus dans les prisons algériennes. Pourtant, cette information n'a toujours pas été confirmée par le ministère algérien des Affaires étrangères.
Le Mujao, un groupe islamiste armé lié à l'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a aussi revendiqué l'attentat à la voiture piégée fin juin contre le siège du groupement de la gendarmerie dans la province d'Ouargla, à 800 km au sud-est d'Alger.