Depuis le 16 octobre 2015, le Mali a été alerté par l’Organisation Mondiale de la Santé d’une épidémie de« FIÈVRE DE LA VALLÉE DU RIFT » en République Islamique de la Mauritanie. En un (1) mois, Treize (13) districts sanitaires mauritaniens sont touchés avec 25 cas suspects dont 8 confirmés par le Laboratoire Pasteur de Dakar et 8 décès soit 100% de létalité.
La fièvre de la vallée du Rift est une maladie infectieuse due à UN VIRUS DU GENRE PHLEBOVIRUS, DE LA FAMILLE DES BUNYAVIRIDAE. Elle se transmet de l’animal à l’homme par contact direct ou indirect avec du sang, des organes d’animaux contaminés.
Elle se manifeste par un syndrome comparable à d’autres affections comme : la maladie à virus Ebola, la fièvre de Lassa, la Dengue la méningite…..faisant d’elle une pathologie non encore maitrisée.
Le Mali a pris toute la mesure de la situation de menace ; c’est pourquoi le Gouvernement du Mali a pris les dispositions suivantes :
– Le renforcement de la surveillance épidémiologique dans tout le pays et particulièrement les portes d’entrée avec la Mauritanie,
– La dynamisation des comités intersectoriels de lutte contre les épidémies et catastrophe à tous les niveaux,
– Le renforcement des structures de santé pour répondre efficacement à la menace,
– La sensibilisation et la communication en vue de l’adoption des mesures de prévention et de lutte : se laver les mains au savon fréquemment, éviter les déplacements non nécessaires dans les zones à épidémie, éviter les contacts directs avec les animaux malades, etc.
– Le renforcement de la collaboration entre les services de santé humaines et ceux de la santé animale.
Comme la fièvre de la vallée du rift, le Gouvernement reste vigilant face au maintien du dispositif de prévention et de lutte contre la maladie à virus Ebola même si notre pays a été déclaré libre de maladie à virus Ebola depuis le 18 janvier 2015.
A ce jour, il n’y a ni cas confirmé, ni cas suspect. La situation cumulée de la 1ère à la 42ème semaine totalise sept (7) prélèvements analysés au laboratoire SEREFO de Bamako. Ils se sont tous révélés négatifs.
S’agissant des activités des cordons sanitaires, de janvier à octobre 2015, quatre cent vingt- neuf mille neuf cent douze (429 912) véhicules et cinq mille cent soixante-six (5 166) aéronefs ont été contrôlés avec à bord respectivement 3 917 004 passagers. Aucun cas suspect de maladie à virus Ebola n’a été enregistré.
Compte tenu de la situation non totalement maitrisé de ces deux maladies dans des pays voisins, le ministre de la Santé invite l’ensemble de la population à plus de vigilance et surtout au respect des mesures d’hygiènes édictées. Par ailleurs, il remercie tous les acteurs nationaux et les partenaires étrangers acquis à la lutte contre Ebola au Mali depuis mars 2014.
CCOM-MSHP