Depuis la crise sécuritaire de 2012, et son éclatement, l’armée nationale n’a plus eu droit de cité dans cette région du nord du Mali, chassée par les mouvements rebelles touaregs. Depuis, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), aidé par les forces djihadistes, contrôle la zone. L’armée française qui avait suscité l’espoir en engageant la reconquête des régions de Gao et Tombouctou a arrêté son opération Serval à la lisière de la ville « sans la moindre justification ni des autorités françaises ni des autorités maliennes », comme le regrette Amadou Djikoroni, un sexagénaire habitant Kidal. Conséquence, les djihadistes sont toujours présents dans la région. L’armée française et les forces de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont accusées par une partie des Maliens de ménager la rébellion du MNLA. La visite d’IBK en France apportera probablement des éclairages sur ce dossier.