Paris - Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé mercredi ne jamais avoir eu de "relation d'affaires" avec l'homme d'affaires français Michel Tomi, mis en examen dans un dossier de fraude fiscale présumée concernant aussi ses liens avec le président malien.
"Je reste droit dans mes bottes (...). Au-delà de la relation d'amitié (...), il n'y a jamais eu de relation d'affaires", a déclaré le président malien, lors d'une conférence de presse à Paris en marge de sa visite d'Etat
de deux jours en France, où il a été reçu en grande pompe par le président
François Hollande.
"Je suis à l'aise et je ne courbe pas l'échine", a-t-il ajouté, se comparant à "la blanche colombe": "Je continue mon vol. On a même essayé de saboter cette visite à Paris, peine perdue", a-t-il souligné. "Certaines choses doivent mourir de leur propre venin", a-t-il conclu.
Michel Tomi, figure de l'industrie du jeu en Afrique, a été mis en examen en juin 2014 pour corruption d'agent public étranger, faux et usage de faux, abus de confiance, recel d'abus de bien social, complicité d'obtention indue d'un document administratif et travail dissimulé.
Les policiers cherchent à savoir dans quelle mesure l'homme d'affaires a participé à l'achat du Boeing présidentiel malien, une transaction estimée à 20 milliards de francs CFA (environ 30,5 millions d'euros).
Cette acquisition a été épinglée par le Bureau vérificateur général (BVG), autorité malienne indépendante, qui a dénoncé des pratiques de surfacturation, de détournement de fonds publics, de fraude, de trafic d'influence et de favoritisme.
Cette enquête avait débuté après un signalement de la cellule française de renseignement financier Tracfin en 2012.
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