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L'Indicateur Renouveau N° 1409 du 3/1/2013

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Crise du nord : La France s’implique au Mali malgré les otages
Publié le jeudi 3 janvier 2013  |  L'Indicateur Renouveau


Crise
© AFP par DR
Crise Malienne : Le président François Hollande à Alger
Mercredi 19 décembre 2012. Alger. La France et l`Algérie sont "en convergence" sur le Mali pour un retour à la paix par la voie de la négociation


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ace à l’occupation du Nord du Mali par des groupes islamistes, Paris s’est fortement mobilisé en faveur d’une intervention militaire des forces africaines pour les en chasser. Sept des neuf Français détenus en otages en Afrique y seraient détenus par des islamistes. François Hollande a assuré lors de ses vœux du nouvel an : « Tout est fait pour obtenir leur libération ».

Depuis l’occupation du Nord du Mali par des groupes islamistes au printemps dernier, la France a fait entendre sa voix sur la scène internationale pour aider Bamako à reconquérir militairement le nord. Sa position n’a jamais changé : mobiliser la communauté internationale, obtenir une résolution de l’ONU autorisant les Africains, en premier lieu l’armée malienne et la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), à chasser les islamistes du Mali, apporter son appui logistique à ces troupes africaines.

Après des mois de mobilisation, de tractations, Paris a arraché le 20 décembre 2012 l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU (résolution 2085) d’envoyer une force africaine baptisée Afisma (African Led International Support Mission in Africa) au Mali, et une mission européenne de formation des troupes maliennes (EUTM-Mali). Et c’est un général français, François Lecointre, qui commandera ce contingent européen de 400 militaires.

« Peut-on négocier avec les terroristes ? »

Dans ce contexte, quid des sept otages français qui seraient détenus dans le Nord du pays ? Si le président François Hollande assurait, encore lors de ses vœux le 31 décembre, « que tout (était) fait pour obtenir leur libération » – sans que personne ne puisse préciser ce qui est fait exactement pour eux -, force est de constater qu’aucun progrès n’a été enregistré.

Pis : deux Français ont été à nouveau enlevés dans la zone sahélienne à la fin de l’année.

En revanche, la situation des otages n’a pas entamé la position française sur le Mali. « Nous n’avons pas le choix. Peut-on négocier avec les terroristes islamistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ? Que voulez-vous négocier avec eux ? Qu’ils ne prennent que 50 otages par an et qu’ils ne commettent que trois attentats ? Si vous voulez éliminer la menace terroriste d’Aqmi et du Mujao, la seule solution que vous avez est militaire ! », confie une source diplomatique.

Près de 30 000 français dans la zone sahélienne

D’autant qu’il ne faut pas surévaluer les forces des islamistes, pense-t-on du côté français : quelques centaines, pas plus. Les autorités françaises ont parfaitement conscience qu’en se mobilisant en faveur d’une solution militaire, elles exposent la vie de ses otages, même si elles ne le disent pas directement. « On s’attend à des représailles, bien entendu : prises d’otages, frappes sur nos lignes logistiques, et même attentats », certifie la même source.

Aqmi et le Mujao peuvent-ils frapper en France ? « Ils sont déjà inscrits dans l’histoire d’Aqmi et si on attend, on les aura inévitablement. C’est pour ça que l’inaction n’est pas une solution ! » répond ce diplomate. Et un autre d’ajouter : « Il y a près de 30 000 Français dans la zone sahélienne. Nous ne pourrons pas empêcher des actions contre eux, aussi longtemps qu’Aqmi et le Mujao tiendront une zone aussi grande que le Nord du Mali. C’est pourquoi nous pensons que nous devons agir ! »

Ben Dao

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