La rentrée scolaire à Kidal, annoncée par le ministre de l’Action humanitaire, de la Solidarité et de la Reconstruction du Nord s’est effectuée le lundi 19 octobre sans le gouvernement. Selon plusieurs sources jointes au téléphone les manifestations des jeunes et des femmes contre l’arrivée de la délégation du ministre de l’Education cachent la réalité.
A les en croire, l’origine des manifestations orchestrées par certains caciques de la CMA se trouvent un pacte signé entre leaders d’Ançar Eddine et les mouvements de l’Azawad dans lequel il est convenu de ne pas rouvrir les écoles, fermées depuis 2012.
L’école française, aux yeux du chef d’Ançar Eddine, est l’ennemi de l’islam. Ag Ghaly a ordonné de dispenser les cours aux arabophones seuls, c’est-à-dire les élèves de medersa conformément aux règles de l’islam.
Pour un habitant, à Kidal c’est l’ombre d’Iyad qui plane surtout toutes les activités qui concernent l’avenir de la région, notamment l’école. “Nous voulons que nos enfants aillent à l’école, mais on n’a pas d’autre choix“, dira-t-il.
Un autre d’ajouter que c’est
qui contrôle Kidal. Il précisera que les parents qui ont les moyens envoient leurs enfants à Gao, Ménaka ou dans la capitale pour poursuivre leurs études. “Les enfants de Kidal sont privés d’école depuis 3 ans. La rentrée de cette année n’est pas rassurante à Kidal sans la présence de l’administration“, a-t-il expliqué.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui contrôle la ville, a pris une promesse qu’elle ne peut pas tenir. Ce qui irrite les partenaires du gouvernement qui ont investi pour la rentrée scolaire du 19 octobre dernier. Thèse qui confirme que la CMA n’est qu’un tigre en papier.
Y. M. stagiaire