Ibrahim Boubacar Keïta est pour François Hollande un allié précieux en Afrique au moment où la France est engagée dans plusieurs guerres (Mali, Centrafrique, Sahel). Mais leur relation très étroite a tangué ces derniers mois tant l'intervention française au Mali se révèle sans fin.
Ibrahim Boubacar Keïta est un familier de l’Élysée. Mercredi et jeudi a lieu la sixième visite du président malien en France. Mais c’est la première fois qu’il viendra en visite d’État, la plus prestigieuse réception d’un président étranger prévue par le protocole. Les Champs-Élysées seront ornés des drapeaux français et malien. Le chef de l’État malien sera décoré des insignes de grand-croix de la Légion d’honneur, avant une conférence de presse commune avec François Hollande et un dîner d’État au Palais. Jeudi, « IBK » retrouvera son homologue français pour la conférence internationale sur le développement du Mali, organisée au siège de l’OCDE. Une visite des tombes de soldats maliens morts sur le champ de bataille de Verdun et de l’ossuaire de Douaumont est également prévue.
Durant ces deux jours, François Hollande et Ibrahim Boubacar Keïta auront à cœur d’afficher leur proximité, leurs combats communs, voire leur amitié. Pour le président français, son homologue malien, élu en 2013, quelques mois après l’opération militaire Serval, est plus qu’un allié, c’est un symbole. Celui de sa politique africaine, de la guerre qu’il a menée au Mali, de la lutte contre le terrorisme et des relations renouvelées que le président français jurait vouloir construire avec l’Afrique. IBK, c’est le chef d’État africain dont François Hollande a salué la victoire en 2013 en se rendant à sa cérémonie d’investiture, et qui était au premier rang de la manifestation du 11 janvier à Paris, après les attentats contre Charlie Hebdo et l’hyper casher de la Porte de Vincennes.
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