L’un des plus terribles djihadistes, qui fut le principal responsable du massacre d’Aguelhok et le chef de la police islamiste d’Ansar Dine, a été éliminé par la récente opération de la force Barkhane. De par cette disparition miraculeuse, le barbu du septentrion malien, Almoustapha Ag Warakoul, est mort comme il a vécu dans le sang.
C’est reparti ! Après Abdelkrim le Touareg, Ibrahim Ag Inawalen et Mohamed Ali Ag Wadossène, les têtes continuent de tomber autour d’Iyad Ag Ghaly, alors que nous venons d’apprendre la mort d’un autre de ses plus fidèles lieutenants : le djihadiste et trafiquant notoire Almoustapha Ag Warakoul, autrement appelé « Esse ». Quel grand soulagement !
Qui était Warakoul ?
Soldat du grade de Commandant, il s’illustrera d’abord en tant que déserteur de l’armée malienne, pour rejoindre l’équipe de narcoterroristes d’Ansar Dine. Il tiendra le rôle de chef de la police religieuse, et commanditera les châtiments atroces commises contre les populations du Nord au nom de sa charia. Lui qui prétendait défendre la cause de ses frères Touaregs, à coups de fouet et de lapidations. C’est cela sa vision de l’Islam, religion d’amour et de tolérance.
Son « fait de guerre » le plus « mémorable » sera ainsi le massacre gratuit et d’une barbarie indescriptible de 150 soldats maliens du camp d’Aguelhok (entre Kidal et Tessalit), devenue ville martyre depuis ce 24 janvier 2012. Qu’ils soient Noirs, Arabes ou Touaregs, nos soldats ont méthodiquement été tués par balles ou égorgés, voire même éventrés vivants, avant d’être balancés dans des fosses communes tels de vulgaires animaux.
Comme beaucoup de terroristes, il se faisait accompagner d’un enfant pour se protéger lorsqu’il menait ses actions, car il savait la prudence que doit opérer Barkhane dans ces circonstances. Celui qui voulait imposer sa morale en avait donc si peu. Si peu, au point de conditionner son fils dès son plus jeune âge à prendre sa relève, de se cacher derrière lui, et de le mener tout droit vers une mort certaine.
Malheureusement pour Warakoul : la force Barkhane lui a surpris et la mort la frappé avec manière.
Arouna Traoré