La bousculade du 24 septembre 2015 à Mina, près de La Mecque, lors du pèlerinage, a causé la mort de 282 Maliens, selon un nouveau bilan publié mercredi, faisant du Mali le pays africain le plus touché. Tout porte à croire que la barre de 300 morts sera vite franchie.
Un nouveau décompte arrêté mardi fait état de “282 décès, 87 disparus et six blessés”, a indiqué à l’AFP Mme Cissé Fatoumata Kouyaté, présidente de l’Association malienne des agences de voyages et de tourisme (AMAVT) et une des responsables de la commission de crise qui a établi ce nouveau bilan.
“Nous avons mis en place une cellule psychologique en collaboration avec l’Etat, à travers le ministère en charge des questions liées au pèlerinage aux lieux saints de l’islam”, a ajouté Mme Cissé, précisant que “les recherches se poursuivent. Nous avons espoir de retrouver encore des disparus”.
Sollicité par l’AFP, un responsable au ministère des Affaires religieuses et du Culte a jugé “crédibles” les chiffres des agences, précisant que “ce sont elles qui organisent les 90 % du pèlerinage” aux lieux saints de l’islam pour les Maliens.
Le précédent bilan obtenu par l’AFP auprès de la Commission de crise des agences de voyage à La Mecque était de 198 morts.
Le nouveau bilan de 282 morts fait du Mali l’Etat africain le plus touché dans la bousculade à Mina, d’après les chiffres officiels donnés par 34 pays. Selon d’autres sources, plus de 300 morts seront comptabilisés par le Mali.
D’après ces données, plus de 2000 personnes ont perdu la vie dans cette bousculade, ce qui en fait la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire moderne du “hajj” (grand pèlerinage musulman annuel).