La Russie est bel et bien le dernier rempart contre l’imperialisme. Pratiquement seule puissance à ne pas entreprendre de guerres coloniales hormis sa sphère traditionnelle d’influence qui s’arrête aux iles Kouriles et Sakhaline. Héritière de l’Union Soviétique qui a été un fervent défenseur de la décolonisation, la Russie est entrain de renaitre conformément aux prédictions d’Alexis de Tocqueville. A, l’époque où, elle était la locomotive des Etats socialistes, elle a apporté un soutien à la fois militaire, politique et économique aux Etats africains qui sa battaient pour arracher leurs indépendances.
Certains historiens me diront que l’Union Soviétique ne fut qu’un empire éphémère. Parce que les Etats qui l’a composait y ont été rattachés par la force des armes. C’est suite à la guerre victorieuse menée contre l’Allemagne Nazis que bon nombre de pays de l’Europe de l’est qui ont souffert des affres de la guerre ont rejoint l’Union.
Au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes dés la création de l’ONU l’Union Soviétique a mené un plaidoyer pour que les peuples colonisés recouvrent la liberté au niveau du conseil de securité. Elle ne s’est pas contentée de cela seulement. Les dirigeants du Parti Communistes Soviétiques (PCUS), ont d’abord fourni des armes aux anticolonialistes. Le soutien de l’URSS s’est surtout manifesté en Afrique Orientale et Australe.
Flash Back
En novembre 1975, les Portugais en quittant l’Angola laisse derrière eux le chaos. Le régime raciste d’Afrique du Sud avec son bras armé l’UNITA tente de fondre sur Luanda pour y chasser le MPLA. Au même moment du côté de l’ex Zaïre Roberto Holden à la tête du FNLA avec la bénédiction de Mobutu complice des USA tente lui aussi sa chance en convergeant vers Luanda. Le président Agostino Neto désemparé se tourne vers l’Union Soviétique et Cuba. Son appel à l’aide est entendu puisque l’URSS sans intervenir directement met à la disposition de l’armée cubaine les moyens nécessaires pour intervenir.
A, la faveur d’un gigantesque pont aérien composé d’avions Iliouchine, de Tupolev et d’Antonov plus de cinquante milles soldats du Lider Maximo seront envoyés en Angola dans le cadre de l’opération « Carlotta » pour sauver ce pays de la furie des impérialistes qui souhaitaient piller systématiquement ses richesses. En même temps l’aviation soviétique détruit la division spéciale « Kamaniola » orgueil du président Mobutu et formée par les Américains.
Au delà de l’Angola l’Union Soviétique fournira une aide appréciable à la ZANU-PF qui combattait le colonialiste Ian Smith en Rhodésie du Sud actuel Zimbabwé. Elle contribuera à la chute de l’apartheid par l’envoi d’armes et d’instructeurs aux combattants de l’ANC. Au Mozambique, elle empêchera la RENAMO la branche armée du régime raciste d’Afrique du Sud de vaincre le FRELIMO au pouvoir.
En soutien au régime éthiopien dirigé par le négus rouge le Colonel Mengistu Hailé Mariam la marine Soviétique bombarde en 1979 le port érythréen d’Assab. Le Mali victime du chantage de la France a eu recours à l’URSS pour équiper son armée, la plupart des avions de la compagnie Air Mali étaient de fabrication soviétique. Les Russes quelques jours avant le coup d’Etat du 19 novembre 1968 au Mali sont venus avec la somme de onze milliards de rouble.
Les militaires sous la pression de la métropole leur ont demandés de retourner avec l’argent parce que le Mali n’avait pas besoin des communistes. Lorsque les rebelles libériens ont commencé à attaquer la Guinée Conakry, sans perdre de temps le général Lansana Conté s’est rendu en Russie et la moisson a été fructueuse. Car il est venu avec quantité d’arme en un tour de bras, les bandits ont été mis hors d’Etat de nuire.
En intervenant en Syrie pour sauver Bachar la Russie se pose en défenseur des faibles conformément au discours tenu par le président Vladimir Poutine à l’assemblée général des Nations Unies. Le Mali a tout à gagner en se tournant vers le pays de Pierre le Grand. Preuve de la bonne foi des Russes une délégation du MNLA a été suppliée de quitter le pays. Le général De Gaulle n’a t –il pas dit que la France n’a pas d’ami elle a des intérêts à défendre, au nom de cet intérêt Bamako doit ouvrir la porte à Moscou.
Badou S. Koba