Cette visite d’état du président malien en France se veut symbolique et historique. Chacun jugera selon ses lunettes et la hauteur de son nez. Nul ne contestera le fait que la diaspora malienne de France est la plus importante en termes de pouvoir d’achat, d’efficacité et d’organisation. Les statistiques de Western Union, Money gram et autres structures de transfert de fonds l’attestent. Les différentes réalisations d’infrastructures l’attestent. Le Samedi 24 Octobre 2015, le président IBK va rencontrer cette belle diaspora pétrie de talents pour la énième fois. Cette rencontre diffère des autres dans le sens où elle intervient après une somme de promesses de financements faites au Mali. Aussi le président tente de présenter un nouveau départ pour le Mali. Les termes développement, émergence et paix sont très utilisés dans les différentes communications. L’occasion est bonne pour exposer l’épineux sujet de la représentativité des maliens de l’extérieur à l’assemblée nationale du Mali. La diaspora qui pourrait peser sur une prise de position du président afin qu’il s’implique personnellement dans la mise en place de ce dispositif. Les maliens de France doivent conjuguer toutes leurs énergie pour demander à l’unisson au président de faire avancer ce dossier avec un calendrier clair.
Le rôle de la diaspora malienne dans la réalisation de nombreux projets d’implantation d’écoles, d’hôpitaux, de châteaux d’eau et d’autres investissement normalement régalien là ou l’état n’arrive plus est un argument suffisant pour exiger des sièges au parlement. Ces sièges permettront de résoudre nombre de problèmes inhérent à la vie des diasporas dans leurs volontés de contribuer à la vie économique du Mali.
Pour une foi, les maliens de Paris qui parlent au nom de ceux de France devront grandir et parler sincèrement de ce qui peut être fait. La dernière fois que le président est venu à Paris, il a fait un discours au salon de l’artisanat malien de Montreuil, versé une larme pour le sergent Damien Boiteux puis distribué un billet de 1000e à feu Fantani TOURE. Deux an plus tard, les conditions de vie sont identiques et la représentativité des maliens de l’extérieur est toujours une interrogation. Faire le « djéliya » sans être Kouyaté ne fait pas avancer les choses. L’heure est venue pour les maliens de France de grandir, de murir et d’avoir en ligne de mire les sujets qui amélioreront l’organisation future de cette communauté à qui rien n’a été donné depuis toujours qui pourtant donne tout.
Elijah de BLA