Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Après Paris, folklore à Bamako
Publié le lundi 26 octobre 2015  |  L’aube
La
© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
La Visite du Président Ibrahim Boubacar Keita à Paris




Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a bouclé son séjour parisien le samedi dernier, au terme d’une visite d’Etat de deux jours. Comme lors de son retour de la Chine, l’année dernière, les thuriféraires du régime ont eu la mauvaise inspiration d’inviter les Bamakois à « sortir massivement » pour réserver un accueil royal au chef de l’Etat. L’objectif de ce scénario comique est double : faire croire au président qu’il reste populaire auprès de ses concitoyens, et surtout détourner l’attention des Maliens sur les vrais problèmes actuels du pays. En réalité, nul n’est dupe. En guise « d’accueil populaire », l’on a trimbalé des enfants (les pauvres !) de l’aéroport à la résidence du chef de l’Etat. Celui-ci, visiblement très heureux, affectionne ce genre de scénario…

Au-delà, que retenir de ce voyage ? Paris a annoncé un financement de près de 360 millions d’euros en direction de notre pays. Déjà, du côté de certains organismes, notamment Oxfam, cette annonce est accueillie avec un grand scepticisme. Et pour cause. Le budget (2016) de l’aide au développement de l’Etat français est en baisse de plus de 175 millions d’euros. Ainsi, l’enveloppe destinée à financer la gouvernance diminue (à moins de 25%).
L’agence française de développement ne disposerait que de seulement 150 millions d’euros pour le soutien à apporter à 16 pays dits prioritaires, fait savoir la très sérieuse Ong spécialisée dans le développement et le calcul des aides internationales.

Par ailleurs, le vrai problème du Mali, depuis deux ans, n’est pas un problème de fonds, encore moins de financement. Mais plutôt l’utilisation des fonds publics et ceux alloués à notre pays. Les partenaires en sont conscients. Alors, l’on peut amasser des milliards à travers le monde, organiser des accueils folkloriques, multiplier de beaux discours sur fond d’invectives ; tant que l’on continuera à entretenir la confusion entre caisses de l’Etat et patrimoines personnels, le Mali est loin de (re)prendre le chemin de la construction, voire du développement…
C.H. Sylla
Commentaires

Titrologie



L’aube N° 429 du

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment