Les trois diplomates algériens retenus en otage par le Mujao demandent, dans une vidéo, l’aide du président Abdelaziz Bouteflika. Le ministère des Affaires étrangères affirme que l’Etat algérien est mobilisé « pour la libération des diplomates enlevés à Gao ». Enlevés le 5 avril 2012, les trois diplomates algériens encore détenus par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) lancent un nouvel appel de détresse. Dans une vidéo diffusée mercredi matin par le journal en ligne mauritanien Al Akhbar, les otages demandent au président Bouteflika d’intervenir. La vidéo qui dure moins de deux minutes montre trois hommes affaiblis en tenue afghane portant des barbes de plusieurs semaines.
« Nous sollicitons le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour trouver une solution à notre situation et répondre aux exigences du groupe pour que nous puissions rentrer chez nous », lance l’un des otages assis à côté du consul d’Algérie à Gao. Sous la menace, l’otage demande au chef d’Etat algérien de répondre aux exigences du Mujao. Le groupe armé réclame la somme de 15 millions d’euros en échange de la libération des diplomates.
Dans cette vidéo, l’un des otages chargés de faire passer le message à la présidence algérienne précise qu’ils avaient la possibilité de quitter Gao au moment de l’invasion au Nord-Mali par les touareg. Mais qu’ils étaient restés sur place pour « exécuter les demandes du ministère des Affaires étrangères » afin de s’occuper des ressortissants algériens. Un de ses collègues a lancé le même message.
En réaction, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, a assuré que l’Algérie est « pleinement » mobilisée pour libérer ses diplomates enlevés à Gao, au Mali. Il affirme que les négociations avec le Mujao « se poursuivent », rapporte l’agence APS.
En août dernier, un message similaire avait été lancé par le vice-consul d’Algérie à Gao, Tahar Touati, pour demander « au peuple algérien de le soutenir dans son épreuve ». Huit jours plus tard, le Mujao met fin à ses jours à l’issu d’un ultimatum lancé aux autorités algériennes. L’exécution de l’otage n’a pas été confirmée officiellement. Trois autres diplomates algériens avaient été libérés en juillet 2012.