Plus qu’une équation, Kidal a été présent dans toutes les activités de la visite d’Etat d’IBK en France à tel point qu’il en a fait une affaire personnelle.
Parmi la forte délégation qui a accompagné le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita figurait des représentants des groupes armés du Nord. Tout au long de la visite, ils ont été au centre et ont noué des relations avec des personnalités françaises et autres.
Très visibles à la conférence de l’OCDE, les responsables de la Coordination et de la Plateforme ont pu participer à toutes les activités. Particulièrement au-devant de la scène en France, les leaders de la CMA ont animé des rencontres sur Kidal.
Des échanges avec des responsables des collectivités sur la décentralisation, la gouvernance locale, les sujets avaient trait aux conditions de vie des populations dans l’Adrar des Ifoghas et les possibilités pour les ONG d’intervenir sur le terrain. Le hic est qu’ils sont considérés au même titre que des élus des autres régions du Nord et du reste du pays.
Les raisons de l’intérêt que le chef de l’Etat a accordé à la participation des groupes armés sont bien guidées par la situation qui prévaut à Kidal. IBK veut ramener Kidal dans le giron national et le chemin le plus fiable pour ce faire est la France.
Stratégiquement, la France a un œil complice sur Kidal et joue sa légitimité au Mali par la présence effective de l’administration. Mais une équation demeure, désormais la rivalité est partagée par deux clans (Touaregs maliens et ceux venus de la Libye).
Avec cette visite, l’on est en droit d’espérer que c’est la fin de l’instrumentalisation française de ce dossier où le Mali joue sa souveraineté. Au stade actuel, on peut dire avec fierté que le méthode IBK a permis aux représentants des groupes armés de se mettre derrière lui tout en reconnaissant ses efforts en cours pour la paix et la réconciliation.
Alpha Mahamane Cissé