Comme en 2013 à Bruxelles, les partenaires du Mali se sont engagés la semaine dernière à Paris à mobiliser plus de 2000 milliards de F CFA pour “bâtir un Mali émergent”. Il faut cependant craindre que les mêmes effets d’annonce ne produisent les mêmes conséquences puisque le Premier ministre d’alors, Moussa Mara, avait révélé que dans les documents, le gouvernement s’est rendu compte que le don de Bruxelles a été utilisé à plusieurs niveaux dont certains ne concernent pas le Mali.
Sur plus de 1000 milliards de F CFA par exemple, le Trésor public n’avait reçu qu’un tiers du financement, soit 300 milliards de F CFA. En mai 2014, il a été demandé aux partenaires de donner des explications sur l’utilisation du reliquat de la somme débloquée par les donateurs. Jusqu’en janvier dernier, Mara n’était pas parvenu à avoir une réponse claire à ce sujet.
On a appris par la suite que 5 contrats de gré à gré de 34,7 M €, soit plus de 22 milliards de F CFA, ont été attribués par les Nations unies à la France pour la construction au nord d’infrastructures destinées à soutenir la Minusma. On espère cette fois-ci qu’on agira différemment.
Le gouvernement est d’autant plus averti que tous les financements annoncés ne sont pas des dons, mais des prêts dont les futures générations devront s’acquitter un jour ou l’autre. L’équité veut qu’elles payent ce qu’on a consommé pas ce que les autres ont consommé à notre place.
Brisons dès à présent cette autre loi de l’Omerta !
DAK