L’année 2012 s’est achevée sans qu’il n’y ait de certitudes quant à l’avenir immédiat de la nation malienne.
Depuis bientôt un an notre cher Mali traverse les heures les plus sombres de son histoire. De fierté d’Afrique et espoir de tous les peuples qui aspirent à la démocratie, nous sommes devenus ce pays sous tutelle internationale.
C’est comme si des mains invisibles avaient délibérément cherché à saborder notre avenir, détruire ce qui avait été construit et nous obliger à un recul, qui à chaque fois que l’espoir revient, nous oblige à recommencer à zéro.
En 2012, le Mali à été l’objet d’une attaque soudaine et préméditée de la part de rebelles et de terroristes qui n’ont pas compris que les urnes sont le seul moyen d’expression d’un peuple responsable.
Ce sont eux les vrais responsables du coup d’état du 22 mars, car en semant la désolation et la désunion, ils ont fermenté en le cœur du peuple et de notre armée, le sentiment d’abandon et de désarroi qui ont conduit à l’inévitable.
Sans eux, quels que soient les reproches faites à la démocratie, le peuple aurait paisiblement tourné la page de ces 20 dernières années, quitte à ne pas oublier et corriger les erreurs du passé.
Le Mali était en paix et se préparait à amorcer un tournant historique de sa démocratie. Convaincu qu’après ces élections il deviendrait une référence et naviguerait vers l’émergence économique que la stabilité nous garantissait.
Au lieu de cela, un grand nombre de Maliens ont perdu la vie ou ont vu leur condition et celle de leurs enfants se détériorer.
Pendant que certains poursuivent la chimère de négociations qui pourtant contiennent une menace sourde pour le Mali que nous connaissons, tout en maintenant l’illusion d’une guerre qui tarde à venir, le peuple malien s’est déjà fait une opinion et comprend bien la portée du danger qui menace la vie même et la sécurité de notre nation.
Nous ne devons jamais oublier la nature de l’agression qui a été commise contre notre peuple. Peu importe le temps qu’il nous faudra pour refouler cette intrusion de la force dans le droit, le peuple malien, construira sa route jusqu’à la victoire totale.
Je ne suis quant à moi, que l’interprète d’une certaine idée du Mali et du peuple. En cela, j’affirme que non seulement nous allons nous battre jusqu’à l’extrême limite de nos forces, mais que nous agirons de façon à être bien sûrs que la menace des sectarismes contre le bien général ne pèsera plus jamais sur nous.
Confiants que nos forces armées se ressaisiront et sauront soulever le glaive de Soundiata, nous remporterons l’inévitable triomphe grâce à la résolution inébranlable de notre peuple.
Bonne année 2013. Et que Dieu veille sur le Mali !