Face à la situation à la situation sociopolitique que vit notre pays, Mountaga Cheick Tall, président du Congrès national d’initiatives démocratiques (Cnid-Faso Yiriwa Ton), appelle l’ensemble des forces vives, les partis politiques et la société civile au bon sens et rappelle « qu’une nation ne se décrète pas par les armes, mais qu’elle se construit par dessus les épreuves ». Il l’a dit au Cicb, samedi dernier, à la faveur de la conférence des cadres du parti du « Soleil Levant ».
La situation sociopolitique actuelle de notre pays interpelle tous ses fils. Le Cnid et son président, Mountaga Tall n’en sont pas moins concernés. C’est ainsi qu’à la faveur de la dernière conférence des cadres de son parti, le président du Cnid, très préoccupé par la tournure que prend la double crise malienne, a appelé l’ensemble de ses compatriotes, quelles qu’en soient l’appartenance ethnique, politique, raciale voire confessionnelle « au bon sens » et a déclaré haut et fort qu’«au-delà de l’or, du coton, des partis politiques et de la démocratie, de la laïcité, des ethnies, des races et de nos religions, de nos intérêts particuliers, les Maliens ont un bien à protéger : la nation», a-t-il affirmé. Selon lui, « une nation ne se décrète pas par les armes, elle se construit par dessus les épreuves. Et aucune déclaration d’indépendance ne viendra ébranler cela. », poursuit-il.
Le président Tall a également émis des réserves quant à l’intervention militaire de la Cedeao dans notre pays. «La Cedeao voulait envoyer 3 000 hommes à Bamako pour sécuriser la transition. L’entretien de cette troupe fait à peu près 300 milliards, soit 20% du budget de notre pays. Nous pensons que cette somme serait mieux utilisée en achetant des armes pour doter notre armée d’équipements nécessaires ou pour mener des actions humanitaires pour le nord du Mali», a-t-il martelé. Avant d’ajouter que l’occupation des régions nord de notre pays blesse tous les Maliens dans leur orgueil. Et croit en la capacité de l’armée malienne à réussir la reconquête des régions occupées, si on la dote des armes nécessaires», a-t-il conclu.