Un enfant de cinq (5) mois, son grand frère de cinq (05) ans et la mère âgée de vingt huit (28) ans ont été emportés par un incendie. Le père brûlé au troisième degré est entre la vie et la mort à l’hôpital Gabriel Touré. Selon nos sources, c’est les aphrodisiaques utilisés par plusieurs femmes et filles dans notre pays qui sont à la base de cet incendie.
Dans le passé, le phénomène s’observait en pays mandingue, dans le bassin du Sénégal, en pays Haoussa et celui-ci a vite gagné notre pays. La pratique du «Bgoass» ou du «secret», puisque c’est de cela qu’il s’agit, s’est vulgarisé et les femmes de tout âge s’y laissent prendre, non sans conséquences.
En un mot, il s’agit de l’encens que les femmes utilisent pour mettre leur mari dans les conditions idéales pour bien cavaler le soir. Elles placent l’encensoir dans un endroit discret de la chambre conjugale, ouvrent légèrement le couvercle afin de laisser s’échapper l’odeur du delkah sous l’effet de la braise. En entrant dans la pièce, l’homme doit ainsi comprendre l’invitation qui lui est faite. C’est cet encensoir qui a été à la base de cet incendie.
Le comble dans cette affaire est que les sapeurs pompiers ont pris tellement de retard avant de venir sur le terrain. Leur intervention n’a malheureusement pas permis de sauvegarder quelque chose.
Les flammes ont tout consumé, emportée la vie de la mère et de ses deux enfants. Cet état de fait doit interpeller la population sur l’utilisation de l’encens dans les chambres. Les voisins impuissants face à la puissance du feu, craignaient de voir leurs chambres dévastées. Heureusement que des volontaires téméraires ont circoncrit l’incendie avant l’arrivée des sapeurs pompiers.