Le président du Collectif des Patriotes, Makan Konaté à propos de l’ex-PM : »Cheick Modibo Diarra a été interpellé à la frontière du Burkina avec plusieurs centaines de millions F CFA »
Forcé à la démission le 11 décembre 2012, l’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra a été récemment appréhendé à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso par les forces de sécurité. L’information a filtré lors d’un point de presse donné le week-end dernier par le COPA, une organisation pro-junte. Le conférencier, Makan Konaté, a précisé que l’ex-navigateur interplanétaire avait placé à l’ambassade de France à Bamako sa famille avant de prendre la fuite Il a souhaité qu’il puisse être jugé pour «malversations financières».
Pour cette conférence de presse, le président du COPA, Makan Konaté, était entouré du secrétaire à l’information du Collectif, Amadi Gakou. La rencontre a aussi enregistré la présence de Mme Kéïta Djeneba Kéita, présidente de l’association des femmes du camp de Kati.
D’entrée de jeu, le président du COPA, un regroupement proche de la junte a déploré la mauvaise image que les médias étrangers continuent de donner des auteurs du coup d’Etat militaire du 22 mars.
Pour preuve, il a rappelé qu’une «certaine presse» a révélé que l’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra a été interdit de sortir du pays sans pour autant préciser les vraies raisons de cette interdiction.« L’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra, après avoir confié toute sa famille à l’ambassade de France au Mali a pris lui-même un véhicule avec son chauffeur pour se rendre au Burkina Faso. C’est à la frontière Mali-Burkina qu’il a été interpellé par les forces de l’ordre du Mali, avec en sa possession plusieurs centaines de millions de francs CFA. La question que l’on est en droit de se poser est de savoir pourquoi l’ancien Premier ministre a mis sa famille à l’abri s’il ne se reproche pas quelque chose » a souligné M. Konaté. Avant de souhaiter que Cheick Modibo Diarra, qui est toujours libre de ses mouvements à l’intérieur du pays, soit traduit devant la justice pour «malversations financières». Le conférencier précise bien qu’il s’agit des fonds alloués au Mali par des pays amis et destinés à l’armée. Un seul copeck de cet argent n’a été montré par l’ex-navigateur.
Si cette information se confirmait, Cheick Modibo Diarra pourrait s’attendre à être convoqué devant les tribunaux.
Par ailleurs, le président du COPA a révélé que le médiateur dans la crise malienne, le président burkinabé Blaise Compaoré, veut en finir avec le capitaine Amadou Haya Sanogo et ses compagnons de l’ex-CNRDRE. A le croire, le président du Faso est en train de former sur son sol un commando de 400 hommes lourdement armés, qui vont s’attaquer à la garnison de Kati. Cette information est soutenue par la présidente du Collectif des femmes du camp de Kati qui évoque même la présence de déserteurs de l’armée malienne au sein de ce commando. A la question de savoir pour quel intérêt le président du Faso s’attaquerait au camp de Kati, le conférencier de répondre en ses termes : « c’est juste pour retourner l’ascenseur à l’ancien président ATT qui l’a fortement soutenu au moment où il était confronté à une mutinerie ».
Le COPA a dénoncé ce projet du médiateur qui risque, selon lui, d’entraver la bonne marche de la transition. « En tout cas nous sommes prêts à constituer un bouclier humain pour faire barrage à ce coup de force « a conclu M Konaté.