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Lutte contre l’insécurité routière : l’Anaser lance une vaste campagne de contrôle et de sensibilisation.
Publié le lundi 7 janvier 2013  |  Le Prétoire




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C’est presqu’un truisme de dire que les accidents de la route sont devenus un drame dans notre pays. En effet, il ressort des dernières statistiques produites par l’Anaser qu’en 2011, il y a eu au total 8159 accidents sur toute l’étendue du territoire nationale. Ces accidents ont induit 11447 victimes dont 889 tués. En terme de répartition des accidents corporels par région, Bamako arrive en tête avec 5433 cas d’accident, suivi de Sikasso et de Kayes avec respectivement 796 et 439 cas.

Conscients de l’ampleur du fléau, les autorités et les partenaires du Mali, depuis quelques années, font de la question une priorité. A défaut de circonscrire les accidents, ils s’emploient, avec les moyens de bord, à en minimiser le nombre et partant, leurs conséquences. Ce, à travers notamment des campagnes d’information et de sensibilisation ainsi que le renforcement du cadre législatif et réglementaire. Ainsi, dans le cadre de la réaffirmation de cette volonté politique affichée, l’Anaser, bras armé de l’Etat dans la lutte contre l’insécurité routière, vient de lancer une vaste campagne de contrôle de la vitesse, de l’alcoolémie et de la surcharge sur l’axe Bamako-Sikasso. Le choix de la route nationale 7 s’explique, à en croire la directrice générale de l’Anaser, par le fait que, de par sa forte fréquentation, celle-ci est l’une des plus « accidentogènes » de notre pays. Cette campagne qui durera toute l’année 2013, s’étendra à l’ensemble du territoire national. Elle consistera, selon Mme Assa Sylla, en des patrouilles motorisées de la gendarmerie sur les grands axes du pays. Le lancement officiel de ladite campagne, placé sous la présidence effective du ministre de l’Equipement et des Transports, a mobilisé, le samedi 29 décembre dernier, outre les responsables de l’Agence nationale de la sécurité routière, ceux du ministère de tutelle et des agents des forces de sécurité. Ce lancement qui s’est déroulé en deux étapes fut une occasion pour le ministre Abdoulaye Koumaré et Mme Assa Sylla, directrice générale de l’Anaser, non seulement de constater de visu des manquements au code de la route par certains usagers, mais aussi et surtout d’échanger avec les autorités politiques et administratives ainsi que les populations des localités d’accueil.

A Dialakoroba, première étape, les autorités locales et les populations ont réservé à la délégation ministérielle un accueil à la hauteur de l’importance de l’évènement. Après la brève intervention du représentant du chef de village, le Maire de ladite commune, Mamadou Samaké, a salué le département en charge des transports pour ses efforts inlassables dans la lutte contre l’insécurité routière. Selon lui, seul le changement de comportement peut nous épargner du fléau. C’est pourquoi, l’élu local a exhorté les usagers de la route à avoir le sens de la responsabilité et à respecter le code. De la mairie, le ministre Koumaré et sa suite se sont transportés hors du village où ils ont assisté à des séances de contrôle de vitesse. Au passage de la délégation, sur 125 véhicules contrôlés, les forces de sécurité avaient relevé 10 cas d’excès de vitesse. Dans ce genre de situation, nous a expliqué l’Adjudant-chef major Mamadou Diawara, les contrevenants se font d’abord verbaliser avant de se soumettre à une contravention de 6000 FCfa pour les véhicules légers et 6500 FCfa pour les gros porteurs. Cependant, tous, même les chauffeurs fautifs, conviennent de l’importance d’une telle opération. « C’est une initiative heureuse. Elle peut contribuer à réduire considérablement les accidents de la route à condition qu’elle soit pérenne », confesse Soumaïla Doumbia, pris en délit d’insécurité de transport. « Nous souhaitons qu’il y ait ces genres d’opération car, beaucoup d’accidents de la route sont dus à des excès de vitesse », se félicite de son côté Oumar Togola, responsable de l’Ont, antenne de Bougouni. Il importe de rappeler que la vitesse maximale autorisée est de 50km/h en agglomération et 90km/h en rase campagne, quelque soit le type de véhicule.

De Dialakoroba, la délégation a mis le cap sur Ouélessébougou, à 80km de Bamako, après un bref arrêt à Bananzolé. Au cours d’un entretien qu’il a eu avec ses hôtes, Yeah Samaké, Maire de la commune d’Ouélessébougou, s’est dit d’autant ému que c’est la première fois que sa commune reçoive une délégation de mission depuis qu’il est maire. « Je suis heureux que le ministre vienne non seulement nous encourager mais aussi nous donner des instructions », a-t-il fait savoir. Et M. Samaké d’exprimer toute sa reconnaissance au syndicat des transporteurs et à la brigade de gendarmerie d’Ouélessébougou pour leur engagement sans faille dans la lutte contre l’insécurité routière. Au terme de ces entretiens et au regard de ce qu’il a vu, le ministre de l’Equipement et des Transports s’est dit satisfait de constater que l’ensemble des acteurs partagent les mêmes soucis. A Ouélessébougou comme à Dialakoroba, le Col. Abdoulaye Koumaré, après avoir expliqué les biens fondés d’une telle campagne, a surtout insisté sur la nécessaire collaboration entre autorités, forces de sécurité et usagers pour l’atteinte des objectifs. Pour la directrice générale de l’Anaser, il y a plusieurs motifs de satisfaction. Au nombre de ceux-ci, Mme Sylla retient l’engagement des forces de sécurité, l’accompagnement des populations et des autorités locales ainsi que la compréhension, de pus en plus remarquée, de l’importance du port du casque.

Bakary SOGODOGO

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