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Le Républicain N° 4535 du 7/1/2013

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Résolution de la crise du Nord : Difficile dialogue
Publié le mardi 8 janvier 2013  |  Le Républicain


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© aBamako.com par DR
Audience du Chef de l`Etat : Le Président Blaise Compaoré reçoit une délégation du MNLA
Dimanche 07 octobre 2012 à la Présidence : Le Président Blaise Compaoré reçoit une délégation du MNLA


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Dans la résolution de la crise du nord, y-a-t-il une petite chance pour que les négociations aboutissent ? Nombreux étaient les observateurs qui croyaient fermement que l’on pourrait aboutir à la résolution de la crise du nord par des négociations. Mais, avec la publication le 2 janvier 2013 de la Plate forme politique de Ansar Edine, l’on doit désormais douter de la bonne foi du mouvement islamico-terroriste d’ouvrir des négociations sur des bases saines avec les autorités maliennes. Et, du coup, l’on a tendance à se demander si la rencontre du 10 janvier 2013, à Ouagadougou, entre les officiels maliens et les représentants des groupes armés, a une chance.

Faire la guerre ou négocier pour la libération de ses trois régions occupées au nord du pays par des mouvements terroristes, Aqmi, et des soi-disant Jihadistes. Tel est le dilemme qui se pose à l’Etat du Mali. Avec l’ONU en tête, plusieurs partenaires de notre pays, à tort ou à raison, pensent qu’il y a encore une petite chance de régler une grande partie de cette crise par des négociations. Mais, avec la dernière sortie du Mouvement Anssar Edine, l’on est en droit d’avoir peur que la guerre ne soit la seule alternative qui s’offre au Mali pour recouvrer son intégrité territoriale et préserver la laïcité de l’Etat.

Anssar Edine qui avait affiché sa volonté de négocier, à la veille de l’adoption de la résolution 2085, vient de faire une volte face des plus honteux. Sans honte et surtout sans gène, mais conforme à sa démarche de vendeur d’illusion, le Mouvement Anssar Edine, dans un document en date du 2 janvier 2013, qu’il a voulu présenter comme sa plate forme politique, vient de se dédire, en affichant sa volonté de reprendre les hostilités militaires pour aboutir à la création d’ un Etat islamique indépendant, qui aura pour territoire les trois régions au nord du Mali. En plus d’avoir le mérite de mettre sur la place publique la duplicité du Mouvement Anssar Edine, cette plate forme, en réalité est un plagiat outrancier d’un document similaire du MNLA. Il vient de convaincre les plus sceptiques qu’il n’y a aucune différence entre le Mouvement indépendantiste et le mouvement islamique. Tous deux réclament l’Etat chimérique de l’AZAWAD, même si l’un prône la laïcité. En plus c’est grâce à leur propension pour les aventures de mauvais gout qu’ils ont été les étoiles filantes qui ont transporté autres bandits de grands chemins que sont les éléments d’Aqmi et du Mujao, sur les terres de nos ancêtres. Dans un tel contexte, l’on est en droit de se demander si Ouagadougou ne va pas amorcer un round de dialogues et de discussions impossibles.

L’Etat malien est formel. Pas de discussions avec des individus qui ne se réclament pas du Mali, disait récemment Tiéma Hubert Coulibaly, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali. Mieux, il ne rate aucune occasion pour marteler qu’il est hors de question que les autorités maliennes discutent de l’intégrité du territoire, de l’unicité et de la laïcité de l’Etat. Mais, au moment où les autorités maliennes callaient leurs startings blocs, pour l’amorce des pré-négociations qui sont programmées pour le 10 janvier 2013 à Ouagadougou, le Mouvement Anssar Edine vole dans les plumes du peuple malien, avec une plate forme politique qui n’est pas loin d’une insulte collective.

La communauté internationale qui croit qu’il y a un petit espace de régler cette crise par des négociations, doit se ressaisir et comprendre que Iyad Ag Aly du Mouvement Anssar Edine, est allé un peu trop loin pour faire marche arrière, sans s’attirer les foudres de ses alliés naturels que sont Aqmi et le Mujao. Et, toutes les dispositions doivent être prises par le Mali et par la communauté internationale pour préparer la guerre. L’engagement irrévocable à régler le conflit par la guerre aidera les négociations à évoluer dans le sens souhaité par tous pour le retour rapide de la paix au nord. Mais, en attendant, que sortira de la rencontre du 10 janvier 2013, avec ce qui semble être le début d’une guerre du côté de Konan, depuis hier 17 heures ?

Assane Koné

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