«Il n’y a plus de pouvoir à Bamako», dixit la communauté internationale depuis l’immixtion de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans les affaires intérieures du Mali. Elle ne cesse de clamer haut et fort qu’il y a lieu d’organiser des élections générales très vite afin d’avoir un pouvoir crédible pour la libération du nord du Mali. Cette démarche de la Communauté laisse présager qu’elle a déjà son candidat susceptible de ratisser large à l’élection présidentielle comme ça été le cas avec Alassane Dramanr Ouattara (ADO) en Cote d’Ivoire. Dioncounda Traoré, gouverneur de la CEDEAO au Mali n’a aucun pouvoir pour engager notre pays dans une guerre dont lui et le système Alpha- ATT sont les responsables.
Les rebelles du MNLA, MUJAO et Ançar-dine sont des responsables politiques des partis ADEMA et PDES. Si Modibo Keita, premier président du Mali, a crée l’armée pour assurer l’indépendance militaire et en faire un creuset national, ses successeurs ont brisé ce ressort.
En 1995, l’armée malienne dépose un rapport accablant sur le bureau de l’Assemblée nationale du Mali suite aux évènements survenus au sein des forces Armées et de sécurité et au pourrissement de la situation au Nord de notre pays. Rien n’y fit. Pourquoi alors prolonger le mandat des élus d’Institutions qui ne se soucient que de leur propre traitement ?
L’Armée dit-on nous apprend deux choses : la discipline et l’honneur. Le Mali, dit-on est un pays pauvre mais les cadres maliens sont de riches fonctionnaires. Le pays fait une grande partie de son commerce avec la France et dont le décollage économique est plombé par une dette qui a triplé en vingt ans. La France apporte une aide budgétaire importante, mais s’en tient aux échanges culturels et à l’assistance technique.
La coopération française est obligatoire avec le Mali à cause du problème de l’importante communauté malienne résidant en France dont plus des deux tiers sont des clandestins.
Face à la situation du nord du Mali la France ne peut rien faire.
En raison de la faiblesse des forces africaines ou des contingents de l’Organisation des Nations Unies (ONU) appelés à s’interposer comme médiateurs dans les conflits dont la France est sollicitée directement par les gouvernements africains ou leur opposition comme c’est le cas au Mali présentement avec la rébellion Touarègue.
La France ne peut pas soutenir à la fois les rebelles Touarègues et le Gouvernement du Mali ? On aurait pu penser qu’après l’échec de la force Licorne dans le conflit ivoirien, la page était tournée. Mais ceux qui ont dénoncé avec véhémence la politique française souhaitent aujourd’hui que Paris redonne le pouvoir à ATT comme elle l’a fait en Centrafrique après la chute de Bokassa(le retour de David Dacko).
Certes le dispositif RECAMP (Renforcement des Capacités Africaines de Maintien de la Paix) mis en place par la France a montré ses limites. Et l’Union européenne n’a toujours pas de politique militaire africaine. Mais le slogan Jospinien «ni ingérence ni indifférence», auquel les nouveaux maitres de Matignon se sont tenus, reste aujourd’hui, malgré sa médiocrité et son ambiguité, une attitude comprise des Africains comme de nos partenaires européens. Et l’U.A ? Les conflits interafricains ? C’est la faute à la Conférence de Berlin de 1885, qui a fixé la plupart des frontières actuelles.
Les puissances européennes en se partageant l’Afrique ont brisé des royaumes, séparé des peuples, des ethnies, des familles. Les pouvoirs en place les ont conservés par la répression et la corruption qui a permis des enrichissements scandaleux chez les détenteurs du pouvoir et des enveloppes substantielles pour leurs complices blancs.
Depuis combien de temps la France apporte son soutien aux dictateurs, allant jusqu’aux interventions militaires directes et aux contributions à la répression des peuples. Tournons la page Foccart.
Qui doit donner l’ordre d’attaquer ? Qui bloque les équipements de l’Armée Malienne au port de Dakar?
Lorsque des fils prennent des armes contre d’autres fils du pays pour une quelconque partition, l’Armée de combattants est tenue de réagir contre l’armée d’occupation. Depuis un certain temps, notre pays fait la une de tous les médias à la fois nationaux qu’internationaux à cause du coup de force intervenu le 22 mars 2012, mais aussi et surtout de la rébellion armée du nord qui s’est emparée des trois régions du Nord à savoir Kidal, Gao, Tombouctou.
Notre pays fait l’objet d’invasion de la part des vermines de toutes sortes. Alors pour soigner le mal, il faut s’attaquer à la racine. Si nous tenons au principe d’intangibilité et d’intégrité de notre territoire, il n’y a pas mille solutions.
La seule qui compte, c’est une intervention militaire de notre Armée malienne dans les régions occupées du Nord du Mali. De peur de représailles, le pouvoir illégal à Bamako bloque les armes de l’Armée malienne au port de Dakar.