Union pour la démocratie et l’alternance (UDA). C’est le nom du benjamin des partis politiques maliens. Dirigé par l’ancien Directeur général de la douane, Cheick Kéita, cette formation politique a tenu son assemblée générale constitutive le samedi 5 janvier au Centre international des conférences de Bamako. Loin d’être un parti politique de plus dans le landernau national, l’UDA met » la refondation sociale, culturelle, économique et politique au cœur de son action « .
C’est dans une salle archicomble que s’est déroulée cette assemblée générale constitutive de la nouvelle formation politique en présence de plusieurs personnalités sans coloration politique et des acteurs politiques invités.
Dans son mot liminaire, un des responsables de l’UDA, Seydou Bouaré s’est voulu rassurant. « L’UDA n’est pas un parti de plus ; mais une formation politique dont la réflexion pour le lancement ont commencé il y a très longtemps ». Il a alors expliqué la pertinence de la création de ce parti qui se veut porteur d’un «message qui doit être expliqué aux Maliens». L’UDA, a-t-il soutenu, est un parti dont l’objectif est l’émergence d’une société qui répond aux aspirations de justice, de paix, de liberté, d’égalité et de dignité de tous les citoyens de la République du Mali. » C’est un parti de convergence qui met le refondation sociale, culturelle, économique et politique au cœur de son action « , a souligné l’orateur.
L’UDA constate et met l’accent sur l’échec de la « démocratie consensuelle » dont certains traits sont l’absence totale de débat sur les grandes préoccupations de la nation, le refus du citoyen de montrer sa différence, la peur de dire la vérité aux dirigeants et l’incapacité des hommes politiques de défendre leurs idéologies.
La nouvelle formation politique dénonce les maux qui continuent d’assaillir le quotidien des populations et qui ont pour nom la mortalité infantile et maternelle, les maladies comme le paludisme et le sida, l’insécurité alimentaire, le très bas niveau de l’éducation, le chômage, l’insécurité foncière et physique, la pollution et la dégradation de l’environnement, le règne de l’arbitraire, la délinquance financière, l’impunité, la grande faiblesse des investissements directs étrangers, etc.
L’absence de vision pour le pays, le clientélisme, les déséquilibres sociaux et régionaux, le défaitisme, la renonciation et le goût du gain rapide constituent également des tares dénoncés par les premiers responsables de l’UDA
C’est Amidou Bakhaga qui a expliqué les grandes lignes des textes du parti avant que le bureau provisoire du parti ne soit mis en place. Il est composé de 65 membres et présidé par l’ancien Directeur général de la douane, Cheick Kéita.
Signalons que l’emblème de l’UDA est un poing levé ; ses couleurs sont le bleu et le jaune or symbolisant respectivement l’eau et les ressources naturelles et sa devise est justice et liberté.