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Amis hier, ennemis aujourd’hui : Sanogo perd ses premiers soutiens
Publié le mardi 8 janvier 2013  |  Le challenger


Amadou
© AFP
Amadou Sanogo


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Comme il fallait s’y attendre, les Forces du Mal au seul service du Diable sont parvenues à mettre Sanogo et Mariko à dos. Selon nos informations puisées à la bonne source, les deux hommes ne se voient plus depuis au moins deux mois.
Sur la base de faux rapports, habilement concoctés dans le grand laboratoire de la médisance, de l’intoxication et la calomnie, Son Altesse Sérénissime le Prince Sanogo s’est défait de son tout premier soutien poste putsch. Par inexpérience certainement. «Si tu abats ton chien méchant, tu te feras mordre par celui d’autrui. » Comme pour dire à Mariko : ‘’ je n’ai plus besoin de toi et ton foutu MP22, Kati est en train de créer un nouveau mouvement’’.

Ce mouvement, c’est ce groupe qui a marché, juste une semaine seulement après la marche organisée par le MP22 le 24 décembre dernier. Les nouveaux amis de Kati, en quête de légitimité, devaient organiser leur congrès constitutif, jeudi dernier, 03 janvier à 11 heures, à la Maison de la Presse. Dans les caniveaux bassement célèbres du diviser pour mieux régner, les nouveaux compagnons de Sanogo ont cru bon d’inviter le président de la COPAM, le professeur Younoussi Hamey Dicko, comme principal conférencier.

Il était 09 heures et la conférence était prévue à 11 heures. Le vieux briscard, en homme légaliste, respectueux de la parole donnée, a demandé à sa base ce qu’il fallait faire. Le bureau de la COPAM qui se sent de plus en plus marginalisé par Kati recommande à son président de ne tenir aucune conférence si ce n’est au nom de l’organisation. Les nouveaux amis de Kati, n’avaient d’autre choix que de reporter la tenue de leur conférence.

Le même jour, le bureau de la COPAM s’est réuni en urgence pour définir une position claire par rapport à sa relation avec Kati. Informé par un diable (allez savoir qui), Sanogo appelle le professeur Dicko en pleine réunion et demande à rencontrer une délégation de la COPAM (deux délégués par association) le vendredi 05 décembre, après la prière.

La COPAM qui n’est plus sur la même longueur d’onde que Kati a donc envoyé une délégation avec des messages clairs, à savoir une définition nette des rapports des deux entités. La COPAM dit ne rien comprendre dans les derniers développements des événements caractérisés par le retour en force des dignitaires du défunt régime d’ATT, à travers la nomination de Diango Cissoko. La COPAM qui inscrit ses actions dans la construction d’un Mali nouveau, débarrassé des vermines et autres crapules, dont le travail a conduit le pays dans l’abime, ne comprend pas les récents comportements d’un Sanogo qu’elle a pourtant sauvé des pures représailles de la Communauté dite Internationale. Des voix s’élèvent en son sein pour clamer la rupture avec Kati qui n’a plus d’égard pour ses premiers soutiens. « S’il n’ouvre pas bien les yeux, il finira comme ATT », prédit un monsieur entre deux âges, très en colère.

Avant de clore ce billet, nous attirons l’attention de nos lecteurs sur des faits récents majeurs. Les Forces du Mal sont parvenues à casser le Haut Conseil Islamique du Mali. Ousmane Madini Haïdara a créé un regroupement réunissant les seuls Chiites.

Depuis avant-hier samedi, AMUPI « Association Malienne pour l’Unité et le Progrès de l’Islam », (vous ne rêvez pas, mais non plus, il ne faut rien demander à Moussa Traoré) en train de se reconstituer. Ce qui reste du Haut Conseil est connu. Ils sont parvenus à isoler Mahmoud Dicko et ceux qui sont de la même obédience que lui, les Sunnites Wahhabites.

Reste maintenant « pour terminer le boulot » de mettre Amadou Haya en quarantaine, et le cueillir comme une mangue mure.

Boly, faites attention vos «amis » ne sont peut-être pas vos complices, et vos conseillers ne conseilleraient pas forcement dans le sens de vos intérêts. Nous avions dit la même chose à un certain Amadou, fils de Toumani en mars 2003. Il est encore vivant et il peut témoigner.

Affaire à suivre !
A.K. Dramé, journaliste indépendant

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