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Les Echos N° 4000 du 8/1/2013

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Déclaration de la guerre contre les jihadistes : des députés et partis grincent de dents à cause de la lenteur de l`Etat
Publié le mardi 8 janvier 2013  |  Les Echos


Assemblée
© aBamako.com par sissoko alou
Assemblée nationale : Les députés votent un nouveau projet de loi proposé par le ministère de la justice et la prorogation de leur mandat
Jeudi 28 juin 2012. Bamako Siège de l`Assemblée nationale. Les députés votent un nouveau projet de loi proposé par le ministère de la justice


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Les députés n`attendent que le quitus du gouvernement pour l`accompagner dans la reconquête des régions occupées par les groupes rebelles. Or, jusqu`à hier lundi, aucun projet de loi n`était encore tombé sur la table des députés pour engager le pays dans la guerre. "L`Assemblée nationale est prête à accompagner le président de la République et le gouvernement dans la reconquête des régions du Nord du Mali. C`est elle qui autorise la guerre. Mais une guerre, c`est entre deux pays, deux Etats. La crise au nord est interne, mais comme le lexique est en train d`évoluer, nous attendons un geste du gouvernement", a affirmé le 7 janvier 2013 le président du groupe parlementaire de l`Adéma/PASJ, l`honorable Timoré Tioulenta. Selon la Constitution du 12 février 1992 en son article 71 en effet, "la déclaration de guerre est autorisée par l`Assemblée nationale réunie spécialement à cet effet. Le président de la République en informe la nation par un message".

Alors que la plupart des Maliens ne croient plus en des négociations (l`on se demande d`ailleurs sur quoi négocier et avec qui, car jusqu`à preuve du contraire le MNLA et son compère d`Ançar Eddine ainsi que leurs responsables restent des criminels), Dioncounda Traoré et son gouvernement traînent des pieds pour commanditer un projet de loi qui serait entériné par les députés. La déclaration de guerre autoriserait l`armée nationale à combattre les groupes rebelles qui écument le Nord du Mali et qui terrorisent les populations à travers une application moyenâgeuse de la charia et la privation de leurs droits fondamentaux de libre expression, de vivre.

Point de non-retour

Jusqu`à hier, aucun projet de loi allant dans le sens d`un engagement du pays dans une guerre contre les jihadistes, n`était parvenu à l`Assemblée nationale. A l`Hémicycle, comme dans d`autres milieux politiques en l`occurrence, des formations politiques, des voix s`élèvent de plus en plus pour réclamer une intervention militaire. Elles voient aux négociations que le gouvernement s`apprête à engager avec Ançar Eddine et le MNLA, de rencontres de plus qui n`aboutiront à aucune solution satisfaisante pour le peuple du Mali. L`APDS est le regroupement politique le plus remonté contre la propension des autorités pour des négociations dont l`issue est connue d`avance.

Ce regroupement dont est membre la Cnas/Faso Hère de Soumana Sako s`est toujours élevé contre quelque compromission avec les groupes rebelles. Son point de vue a été partagé par la plupart des formations politiques. Dans un "Manifeste à la nation", fruit de larges concertations sur la sortie de crise initiées par la Cnas et signé par les regroupements politiques nés après le coup d`Etat du 22 mars 2012, les regroupements des partis politiques se démarquaient clairement des négociations qui ont lieu à Ouagadougou ce jeudi 10 janvier 2013 sous l`égide du médiateur de la Cédéao, le président .burkinabé Blaise Compaoré.

Les termes du Manifeste refusent la reconnaissance de la plate forme du MNLA. Ils récusent le président Blaise Compaoré comme médiateur de la crise malienne. Par ailleurs, le Manifeste demande l`organisation des concertations nationales et l`organisation des élections seulement après la libération de toutes les régions du joug islamiste.

Denis Koné

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