Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles


Comment

Politique

Mali: Django Sissoko enfin à Conakry !
Publié le mardi 8 janvier 2013  |  Autre presse


Présentation
© aBamako.com par as
Présentation des voeux du gouvernement, des familles fondatrices et des leaders religieux
24/12/2012. Bamako. Hall du Sécrétariat Général de la Présidence. Premier Ministre, Django Cissoko


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Dans le cadre de la tournée qu’il effectue dans un certain nombre de pays de l’Afrique de l’ouest, le nouveau premier ministre malien, Django Sissoko se trouve ce lundi à Conakry. Selon des sources diplomatiques, comme il l’a fait avec les chefs de l’Etat des cinq autres pays dans lesquels il s’est déjà rendu, il est porteur d’un message du président Dioncounda Traoré pour son homologue Alpha Condé.

Selon les mêmes sources, il devrait également mettre à profit l’étape de Conakry pour discuter avec l’ensemble des autorités guinéennes pour discuter des modalités de reconquête du septentrion malien, que des groupes islamistes occupent depuis un an. Du point de vue des relations diplomatiques historiques entre le Mali et la Guinée et l’engagement manifeste du président Alpha Condé en faveur de la résolution de la crise malienne, cette visite était des plus attendues. Au contraire, du côté guinéen, certains s’étonnent même que la Guinée soit une des dernières étapes de la tournée de ce premier ministre voisin. La Guinee et le Mali ne sont-ils pas les deux poumons d'un même corps ?

En effet, il faut préciser qu’avant de fouler le sol de Conakry, le successeur à Cheick Modibo Diarra s’était tout d’abord rendu au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Sénégal et en Mauritanie.

Naturellement, le fait que Blaise Compaoré soit médiateur de la crise malienne rend compréhensible le caractère privilégié de l’étape ouagalaise. De même, Alassane Ouattara et Boni Yayi, respectivement présidents en exercice de la CEDEAO et de l’Union Africaine se taillent une certaine priorité. Mais le Sénégal et la Mauritanie ne sont pas forcément plus engagés dans la crise malienne que l’est le président Alpha Condé.

Mais indépendamment et au-delà de la tournée de Django Sissoko, on a même l’impression que de manière globale les efforts que la Guinée déploient dans le cadre de cette crise ne sont, soit pas compris, soit pas récompensés à leur juste proportion. De la part de l’opinion publique malienne, on pourrait penser que cela est dû en partie à la confiscation des armes maliennes par la Guinée au port de Conakry. Prenant mal cette décision, la junte dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo avait notamment tout fait pour manipuler les populations.

Mais c’est là un mauvais procès que l’on fait à la Guinée. Car il faut rappeler qu’Alpha Condé n’a pas isolément pris la mesure de confisquer cet arsenal. C’était là en application d'une décision de l’instance sous-régionale qu’est la CEDEAO. C’est donc un mauvais procès qui est fait à la Guinée, parce que les circonstances ont fait que le sale boulot soit le sien.

Autrement, à l’image des présidents ivoirien, béninois et nigérien, Alpha Condé est un fervent partisan de l’interventionnisme pour libérer le nord du Mali. A l’égard de la junte, il s’était même, à un moment donné, montré plus dur en s’élevant contre le statut d’ancien chef d’Etat accordé au putschiste Sanogo. Mais peut-être parce que sur ces sujets, il s’était exprimé avec une certaine dose de passion, ses prises de position ont été exploitées afin de retourner l’opinion publique malienne contre la Guinée.

Mais le Mali n’est tout de même pas le seul à ne pas reconnaître les efforts de la Guinée. Globalement, il en est de même de la communauté internationale. C’est ainsi qu’il faut rappeler que lors d’une mini-tournée qu’il a effectuée en Afrique de l’ouest à la fin du mois de juillet 2012, Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française avait superbement ignoré la Guinée!

Pourtant, il était question de la crise au Mali en général et du déploiement des troupes étrangères. Alors qu’Alpha Condé avait, de manière indépendante, offert d’envoyer des soldats au Mali, Laurent Fabius, minimisant certainement cette offre, avait préféré demander l’appui d’Idriss Déby Itno.

Quelques mois plus tard, c’était autour de Romano Prodi, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies de faire la même tournée. Ignorant également la Guinée, lui et Saïd Djinnit s’étaient rendus à Dakar, Abidjan et Niamey. Peut-être qu’il faut voir dans ce manque de reconnaissance de la diplomatie guinéenne, un certain refroidissement de cette dernière vis-à-vis du problème malien. Même si la Guinée, de son côté, gagnerait à concrétiser ses engagements, au-delà des seules déclarations, quelque fois improvisées du chef de l’Etat.

 Commentaires