‘’ATT a créé des rivalités à mort entre les grandes tribus, entre les Kel Tamacheq noirs et blancs, entre arabophones et berbérophones, entre arabes et kountas ‘’
Dans sa plate forme politique, Ansar Eddine accuse l’ancien président de la République, ATT d’avoir ourdi les complots de compromettre l’organisation du scrutin présidentiel et éradiquer définitivement le « fléau » de l’irrédentisme touareg. La plate forme indique : ‘’ Depuis que le colonisateur a oc troyé son indépendance au Soudan français rebaptisé « Mali » pour la circonstance, l’Azawad a toujours été une zone grise habitée par des citoyens de seconde zone et dont le lancinant triste sort n’a jamais cessé d’être méprisé par les pouvoirs fascisants qui se sont succédé à Bamako.
De nombreuses révoltes ont ainsi épisodiquement éclaté. Elles ont été toutes mâtées impitoyablement dans le sang. Suite à la stupeur que la gestion barbare de ces insurrections à chaque fois provoqué, plusieurs accords ont été conclus sous la pression et l’égide de la communauté internationale pour tenter d’apporter une réponse adéquate à la question récurrente de l’Azawad mais, la mauvaise foi manifeste des autorités maliennes, n’a malheureusement pas permis d’aboutir encore à des avancées significatives sur le sujet.
Le régime récent d’ATT s’est montré le plus pernicieux de tous. En effet, fort des conseils perfides de certains de ses sbires généralement ressortissants du Nord, il a concocté un projet diabolique visant l’autodestruction totale de la société arabo-touarègue du Mali. Il a créé des rivalités à mort entre les grandes tribus, entre les Kel Tamacheq noirs et blancs, entre arabophones et berbérophones, entre arabes et kountas, etc. Ses séides attisaient continuellement la flamme de la discorde et distribuaient publiquement armes et argent aux camps qu’ils instrumentalisaient et ne manquaient aucune occasion pour précipiter la région dans le chaos.
Les groupes qui pensaient être dans ses grâces ne se doutaient pas que le plan machiavélique qu’ils contribuaient ainsi à mettre placidement en œuvre avait prévu de les occire eux aussi, à leur tour, le moment venu. Il était évident que pour prolonger abusivement son mandat, ATT avait sciemment décidé d’embraser le pays pour rendre impossible la tenue d’une quelconque consultation électorale. Il croyait donc faire d’une pierre deux coups : compromettre l’organisation du scrutin présidentiel et éradiquer définitivement le « fléau » de l’irrédentisme touareg. C’est donc par légitime instinct de conservation que les populations du Nord se sont à nouveau soulevées à partir du 17 janvier 2012 pour combattre avec l’énergie du désespoir cet acharnement aux allures génocidaires. Et aujourd’hui, elles sont convaincues d’une chose : ne plus avoir aucun avenir dans le cadre de l’Etat unitaire du Mali, plus nombriliste que jamais. ‘’