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© aBamako.com par A.S
Marche des organisations de la société civile. Bamako, le 27 mai 2015 la société civile a marché pour soutenir l’accord de paix d’Alger de la place de la liberté a la place de l’indépendance. |
Le groupe de recherche en économie appliquée et théorique Bamako, via le Réseau Afrobaromètre vient de publier ses deux rapports d’enquêtes d’opinion sur: les Maliens face aux grèves et pour se réconcilier ; les Maliens veulent plutôt la justice que l’oubli. La publication de ces deux enquêtes a eu lieu le samedi 24 octobre 2015 à l’hôtel Olympe par les membres et les experts de recherche de l’Afrobaromètre.
Explicitement ont été présentés par François Koné, Massa Coulibaly et Fatim Sow, ces deux rapports d’enquêtes qui portaient sur les Maliens face aux grèves et pour se réconcilier, les Maliens veulent plutôt la justice que l’oubli.
Pour la première enquête menée en décembre 2014, deux citoyens sur trois interrogés (67%) soutiennent les grèves des travailleurs et estiment que le gouvernement peut y faire face. Toujours, l’enquête nous dira qu’autant les Maliens estiment dans leur majorité (53%) que le secteur de la santé devrait être exclu du champ des grèves. Ainsi, l’enquête, nous fera rappel que le pays a connu en 2014 un certain nombre de mouvements de grèves dont les deux grèves générales de l’Untm (Union nationale des travailleurs du Mali) d’août et d’octobre 2014, respectivement 48h et 72 h.
En sus, des grèves partielles ont également été enregistrées dans les secteurs de la santé (48 heures en février 2014), de l’éducation (le secondaire puis le supérieur, toutes en février 2014, grèves illimitées, mais prenant fin après réconciliation des parties), des mines (48 heures en novembre 2014) et des impôts (72 heures en juillet 2014).
Et sur le registre spécifique des grèves, deux tiers des citoyens interrogés approuvent les récentes grèves de 2014 organisées par les syndicats, avec 13 points de pourcentage de plus en milieu urbain qu’en milieu rural.
Pour la deuxième enquête menée en décembre 2014 sur la réconciliation, elle nous fera savoir que 7 Maliens sur dix (71%) pensent qu’il est probable que la signature d’un accord pour la paix entre le gouvernement et les rebelles du Nord soit la base d’une paix durable. De même, les trois quarts des Maliens jugent le gouvernement efficace face au problème des groupes armés. Afin d’être plus efficient, il est proposé au gouvernement, dans 32% des cas, de renforcer la réponse ou les capacités militaires et dans 26% des cas de renfoncer.
D’autre part, les trois quarts des Maliens pensent que la négociation entre le gouvernement et les groupes armés est l’option qui offre la meilleure chance de résoudre la crise du Nord. La sécession du Nord n’est que très rarement évoquée comme option de sortie de crise ; 2% en 2014, un Malien sur dix en 2013 et 0,4% en 2012. Pour une paix durable et la réconciliation, en 2014, les Maliens sont plus favorables à la poursuite judiciaire des suspects et la condamnation des coupables (36%) qu’à une amnistie (24%).
Retenons qu’Afrobaromètre est un réseau de recherche non partisan qui mène des enquêtes d’opinion publique sur la démocratie, la gouvernance, les conditions économiques et d’autres questions connexes dans plus de 30 pays en Afrique.
Six séries d’enquêtes ont été réalisées entre 1999 et 2014, et les préparatifs des enquêtes de la Série 7 sont actuellement en cours. Afrobaromètre mène aussi des entretiens face-à-face dans la langue de l’enquêté avec des échantillons représentatifs à l’échelle nationale, de 1 200 à 2 400.
Seydou Karamoko KONÉ
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