La prise en charge médicale et sanitaire des femmes du nord du Mali a été au cœur de visites officielles ces derniers jours. Un intérêt bien spécifique qui suscite des interrogations…
Il aura fallu attendre plus d’un an après la prise de Kidal par les rebelles touaregs pour qu’une délégation officielle puisse se rendre dans le nord pour venir y évaluer les conditions de vie et les besoins de la population en termes de services sociaux de base. Arrivés le 6 octobre dernier, les membres de la délégation gouvernementale ont ainsi pu constater la fermeture des écoles et la déscolarisation des enfants depuis le début de la crise.
Au cœur de cette visite se situait plus spécifiquement la question de l’accès à des dispensaires de santé et en particulier celle des femmes, alors que le taux de mortalité infantile est particulièrement élevé faute d’un accès décent aux soins. La question de la prise en charge médicale des femmes touarègues, notamment dans le contexte de la maternité, ainsi que de leurs enfants, semble désormais susciter un intérêt croissant.
Dans le cadre de ces visites à Kidal, une consultante venue du Nord de l’Europe aurait également étudié les modalités de prise en charge médicale des femmes. Selon plusieurs témoignages, ses interrogations portaient aussi sur les besoins sanitaires des femmes qui pourraient se retrouver en situation d’incarcération en prison au Mali.
Alors moi, je me demande pourquoi cet intérêt pour les femmes criminelles, quand on sait que ce que les femmes honnêtes subissent ?
Khalilou COULIBALY