Bamako - Douze jihadistes présumés ont été récemment arrêtés dans le centre du Mali et transférés dans la capitale, Bamako, a appris mardi l’AFP de sources militaires maliennes, alors que l’armée vient de lancer une vaste opération dans cette région.
"Douze jihadistes arrêtés la semaine dernière dans la région de Mopti (centre) par l’armée malienne ont été transférés lundi à Bamako. Parmi eux, certains sont accusés d’avoir posé des mines qui ont tué le mois dernier des militaires maliens vers la localité de Ténenkou", a précisé un officier malien interrogé par téléphone de Bamako.
"Des complices de ces criminels ont voulu mener une opération militaire pour les libérer avant leur transfert sur Bamako", a affirmé la même source sous le couvert de l’anonymat.
Selon une autre source militaire malienne, "tous ces terroristes arrêtés sont membres du Front de libération du Macina", un groupe apparu en début d’année dans cette région et dirigé par le prédicateur radical peul Amadou Koufa.
"Tous sont arrivés sous bonne garde à Bamako depuis le lundi. Les interrogatoires ont commencé pour avoir des détails, des informations", a déclaré à l’AFP un officier de la gendarmerie nationale.
Ces arrestations interviennent au moment où l’armée malienne a lancé une vaste opération dans une partie de la région de Mopti, pour "traquer" les jihadistes, et assurer la sécurité des biens et des personnes.
Baptisée "opération Seno" ("sable", en langue peul), la patrouille doit durer trois mois "avec les moyens nécessaires", selon le ministère de la Défense, sans autre indication.
Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre du pays, puis à partir de juin au Sud, aux frontières avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Les groupes jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés de cette région à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin d’un accord de paix entre le gouvernement et la rébellion.
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