Les apatrides du point de vue du Président Ibk, ne sont pas à chercher loin. A-t-on besoin d’aller les chercher dans la bande s’étendant de Léré à Ténékou, ou de Nampala à Tombouctou, où l’insécurité est entretenue et les victimes d’attentats quasi quotidiennes, parmi les Fama, les casques bleus et les civils ? Que non ! Parmi les vecteurs d’insécurité qui sévissent par des engins de la mort, dans tous les centres urbains maliens, ou parmi les marchands mafieux du foncier ? Que non ! Que non !
Pour le président de la République, les opposants à son régime n’aiment pas le Mali, c’est lui Ibk qui aime son pays. Le comble, le grand Ibk s’élève contre « le tract », oubliant qu’il est un moyen d’expression qu’il a usé lui-même. Pour mémoire, Ibrahima Ly, Bakary Koniba Traoré dit ‘’Pionnier’’, Adama Samassekou, du temps du Regroupement des patriotes maliens (RPM) ont payé quatre années de leur vie loin de leur famille, pour fait de tract, épinglé par le régime dictatorial de Moussa Traoré, « le grand républicain » d’Ibk. Ces acteurs cités de la démocratie malienne ont été emprisonnés et torturés pendant quatre années, pour avoir diffusé des tracts dénonçant « la farce électorale » du 2 juin 1974 (referendum constitutionnel). En quoi diffuser un tract en démocratie peut il être un crime ? Veut-on retourner dans le temps ? La roue de l’histoire n’a pas prévu de marche arrière.
B. Daou