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Tiébilé Dramé: échec et mat, le petit monsieur coincé et confondu par les preuves
Publié le mercredi 28 octobre 2015  |  Info Matin
Centenaire
© aBamako.com par Momo
Centenaire du Président Modibo Keita.
Bamako, le 04 juin 2015 le parti US-RDA a organisé une conférence de presse sur le centenaire du Président Modibo Keita au mémorial Modibo Keita.




« Mensonges », « accusations gratuites », « affirmations malencontreuses », « déclarations légères sans se donner la peine de vérifier ses informations »… Voilà la réplique de Tiébilé Dramé au président de la République du Mali qui l’avait qualifié, non sans raison, de « Petit Monsieur ».
Débat démocratique qui dérape et qui tourne au vitriol ou réaction d’un homme excédé qui subit, depuis deux ans, les insinuations, les invectives et les insultes les plus basses de la part de contradicteurs, le « Petit monsieur » et son parti ?

Depuis quelques jours, on a rabattu la meute sur la blogosphère. Pour se déchainer sur le Président IBK. Tout a été entrepris pour étouffer, à défaut minimiser l’écho, l’impact et les retombées de cette visite d’État « exceptionnelle ». On a commencé par dire, très sérieusement, que point d’honneur et d’orgueil il n’y avait en tirer parce que ce n’était pas une première : avant l’actuel locataire du palais de Koulouba, IBK, le président ATT a été reçu un certain 5 septembre 2003 avec faste à l’Élysée. Tout en gardant soigneusement de dire qu’il s’agissait là d’une visite officielle et non d’une visite d’État.

Dans un message posté sur Malilink, où est-il très actif, Tiébilé Dramé dit « opposer le démenti le plus catégorique aux déclarations faites par le président de la République à son arrivée à Bamako, le dimanche 25 octobre 2015 ».
De quoi s’offusque Tiébilé Dramé ?
De faisant, le point de sa visite d’État à la presse nationale, le président IBK, déclare : « On a essayé de saboter ce voyage. Monsieur Dramé a fait le voyage pour aller publier des tracts à Paris contre l’Accord, déformant les faits à souhait. Mais je dis à ce « Petit monsieur » qu’il est temps d’arrêter. Qu’il est temps d’arrêter d’attenter à la République. Il y a des lois, il y a des règles en démocratie.
Je suis le Chef de l’État, pour tous ceux qui viendraient à l’oublier, je le dis haut et fort : le Capitaine du bateau a la barre en main, il la tient fermement et nul ne l’ébranlera.
Cela dit je pense que nos compatriotes de Paris n’ont pas été dupes, ils ont parfaitement compris et je puis dire qu’ils sont à l’unisson de notre ensemble national.
L’Accord de Paix n’est pas la panacée. Il n’est pas la solution extraordinaire. Non ! On n’a jamais dit ça. Mais au moins il ouvre la voie à une paix durable, soutenable, et attendue par les Maliens »

Celui qui fait de l’outrage au chef d’État, son sport favori depuis 2 ans, écrit dans ce billet, posté sur Malilink, « accuser gratuitement, mentir est susceptible du « hakè », punition divine sanctionnant l’injustice et le mensonge », que « je suis, en effet, arrivé à Paris, le lundi 19 octobre pour des raisons strictement privées.
De mon arrivée au retour du président au Mali, je n’ai pris contact avec aucune autorité française (vous pouvez vérifier, Mr le président), avec aucun homme politique français, de gauche comme de droite, avec aucun journaliste africain ou français, avec aucun homme politique malien (pas même les dirigeants du PARENA à Paris). Je n’ai participé à aucune réunion, à aucune concertation.
Je n’ai, par conséquent, évoqué l’Accord d’Alger avec qui que ce soit ni participé à la conception ou à la diffusion d’un quelconque tract.
Si j’avais voulu » saboter » Votre « visite » Mr le président, je ne me serais pas limité à la diffusion d’un tract, je me serais organisé autrement. »
Tiébilé veut-il convaincre ou se convaincre lui-même lorsque toutes les preuves le coincent et le confondent ?

Pendant que Tiébilé Dramé, président du Parena, est à Paris « pour des raisons strictement privées », au même moment, des trouble-fêtes, pardon des rabats joies, sont à Paris surprendre la crédulité de certaines officines (comme Amnesty International dont on connaît l’anti-malianisme primaire) et pour subvertir la communauté malienne, notamment celle de Yélimané à laquelle on vend sans scrupule l’idée que ses ressortissants sont arrêtés par le président IBK et son régime pour des raisons politiques. Objectif : noyauté la rencontre initialement prévue à Montreuil, à travers des actes de provocation, pour la faire capoter, suivant le même plan mis en œuvre en 2007 contre le président ATT.
Pendant que Tiébilé Dramé, président du Parena, est à Paris « pour des raisons strictement privées », l’opposition extrémiste et versatile lance un tract à Paris et appelle les Maliens de France à une marche au jour et heure choisis de leur rencontre avec le président IBK, le samedi 24 octobre.
La concomitance de ce séjour privé de Tiébilé Dramé, président du Parena, à Paris avec la visite d’État du président IBK relève-t-elle d’un simple hasard ? Il faut d’emblée l’écarter. Tiébilé aurait pu invoquer un rendez-vous médical, calé de longtemps date, la présomption de bonne foi aurait plaidé en sa faveur. C’est donc très commode d’invoquer « des raisons strictement privées », si on ne veut pas assumer un activisme politicien qui vire au fiasco et une hérésie démocratie qui a du mal à passer.

Les preuves
En disant « je n’ai participé à aucune réunion, à aucune concertation. Je n’ai, par conséquent, évoqué l’Accord d’Alger avec qui que ce soit ni participé à la conception ou à la diffusion d’un quelconque tract », Tiébilé Dramé étale sa duplicité et son manque de courage politique. Parce que c’est un grossier et éhonté mensonge.
En effet, son parti, le Parena est bel et bien signataire, en même temps que l’URD, la CM Paix, le MDDM et le FNC, du Tract qui a circulé à Paris et sur Internet. Et ce sont bien les militants du Parena qui ont tenté de distribuer le même Tract, dans la salle, lors de la rencontre du président IBK avec les Maliens de France.
Mieux, certains Malilinkers se sont posé la question de l’opportunité, du lieu et de la pertinence (à Paris et non à Bamako) d’un tract, dénonçant le régime à travers une marche à Paris. Et c’est bien un responsable du Parena qui s’est chargé de faire l’avocat de l’initiative.
Mahamadou Cissé, que tout Paris connaît, président de la section Parena de France, secrétaire adjoint aux relations extérieures du Comité Directeur du parti du « Petit monsieur », écrit :
« Merci pour les félicitations,
Vos propos créent une certaine ambiguïté dans l’appréciation.
Est-ce à dire que la lutte des Maliens de France est inutile ?
Pourquoi devons-nous venir à Bamako faire ce que ceux qui vivent là-bas devraient faire ?
Chacun fait ce qu’il peut, là où il vit.
Mobilisons les citoyens chacun là où nous vivons.
Ce ne sont pas les Maliens de France qui ont décoré IBK, cependant il appréhende leur manifestation de protestation médiatisée ; car son nombril est au bord de la seine. C’est connu.
Il se trouve aussi que, l’opinion mondiale est plus accessible à Paris qu’à Bamako. Et celle-ci est plus prompte à influencer le comportement de nos dirigeants, et même les Maliens tout court. C’est aussi connu !
On compte sur vous pour que le jour de son retour avec sa médaille de France, vous fassiez savoir ce que vous en pensez ! Les Burkinabés ont capitalisé toutes les luttes de partout ! »

De qui se moque-t-il ce « Petit monsieur » ? Tiébilé va-t-il nous convaincre que lui, Tiébilé, est un pantin de chef de parti qui débarque à Paris sans chercher à rencontrer les responsables de son parti ? Sans se concerter avec le président de la section de son parti en France ? Que le président de cette section Parena de France, membre de son Comité Directeur, n’ait pas tenu, par loyauté partisane, à l’informer de l’initiative subversive dans laquelle s’est inscrit son parti ? Que Mahamadou Cissé ne lui ait pas pipé mot de l’organisation de la marche contre le président du Mali au moment où le Mali est honoré en France ? Tiébilé Dramé veut-t-il nous convaincre que c’est son parti qui a tout organisé et que, lui, Tiébilé Dramé, n’a rien à voir avec les activités de son parti à Paris, au moment où il y séjourne ?
Si tel est le cas, il devrait démissionner de la présidence du Parena et présenter des excuses à tous ses militants qui l’ont suivi dans sa croisade personnelle et haineuse contre le président IBK et à tous les Maliens qui lui prêtent encore le bénéfice du doute. Parce qu’il est clair que son parti est une auberge espagnole (Ton djon djè), au sein duquel l’action, notamment l’acharnement contre le régime, ne repose sur aucune valeur et sur aucune éthique.

Bien sûr que « les menaces d’IBK, ses invectives et ses doigts agités (n’) impressionnent guère » le « Petit monsieur » parce que le président IBK semble encore croire aux vertus de la civilité, dans le débat démocratique, au détriment des exigences de l’État de droit et de l’autorité de l’État.

La république et la démocratie sont une exigence non pas seulement une vue d’esprit, un état d’esprit. Elles sont sources de droits, mais aussi de devoirs. Or, sur ce terrain, des subversifs, comme Tiébilé Dramé, sont largement disqualifiés.
L’histoire du Mali est connue, de même que les aspirations des Maliens. Aucun parcours politique, fut-il d’un héroïque (avec beaucoup de générosité), dans le Mouvement démocratique ne peut justifier un Ponce-pilatisme contre la République et la paix sociale.
L’action politique, au sein de l’opposition, n’est et ne saurait être une immunité politique. L’éducation, la culture malienne, et le respect de la loi doivent être la mesure et la température du débat démocratique. La Constitution commande à chaque Malien de défendre et de respecter la république. Défendre la république, c’est donc respecter les institutions. Or, c’est loin de respecter la première institution du pays que de l’invectiver et de l’insulter quotidiennement. Pour moins que ça, dans la république de Dramé, 5 journalistes ont été embastillés. Qu’on ne l’oublie surtout pas…

Par Sambi TOURÉ
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