Dans ῎Conversations avec moi-même῎, Nelson Mandela écrit : ῎C’est une grave erreur pour tout dirigeant d’être exagérément sensible aux critiques, de mener les discussions comme un maître d’école pérorant devant des écoliers moins informés et expérimentés῎. Malheureusement, quand on parcourt l’histoire demi-centenaire de notre jeune République, on constate que s’il y a un défaut caractériel que tous nos présidents ont en partage, c’est bien celle de l’intolérance.
Et IBK n’est hélas pas l’exception qui confirme la règle. Même si au début de leur accession au pouvoir, ils se disent tous, partisans de la célèbre épigraphe du journal « Les Echos » de Bamako (Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire), bien vite, dès lors qu’ils se font entourer d‘une ribambelle de courtisans, ils usent de l’argument du bâton. Ils sont alors englués dans une bulle, pris dans un lacis de pièges tissés par des membres de leur premier cercle de caudataires. Alors, ils deviennent allergiques à toute idée novatrice et ne souffrent d’aucune contradiction.
En effet, il nous revient qu’en France, des voix dissonantes de Maliens, autres que celles de la camarilla ont exprimé leur sentiment critique non seulement sur la gouvernance mais aussi, leur incompréhension du fait que le drapeau malien flotte sur les Champs Elysées à Paris et qu’il soit interdit à Kidal. Quoi de plus normal ? Il semble que ces critiques n’ont pas été du goût du locataire de Koulouba.
Sinon, comment expliquer sa sortie cassante, lors de sa rencontre avec les Maliens de France, et aussi la décision à brûle-pourpoint de son accueil en pompe par des associations de la société civile, de l’aéroport à son domicile, comme dans la Rome antique dans une cérémonie du sacre d’un général revenant victorieux d’une campagne de guerre ?
En de telle circonstance, ce ne sont pas de zélateurs qui manquent pour crier haro sur les ῎ jaloux῎ et sur les ῎ hasidis ῎ et de glorifier leur mentor à travers des manifestations populaires, dont l’accueil ῎triomphal ῎ constitue un chaînon.
Avait-il besoin de cela ? Pour quels faits élogieux et hors normes ? Et pour quel dessein ? De lancinantes questions demeurent. Par ailleurs, le président, comme il aime à le rappeler souvent, était-il accompagné d’un souffleur pendant qu’il traversait cette foule qui lui semblait acquise, pour lui murmurer la phrase destinée au général romain :« Regarde autour de toi, et souviens- toi que tu n'es qu'un homme ! »
… sans rancune
Wamseru A. Asama
17- Le saviez-vous ?
1. Le minaret le plus élevé du monde est en Afrique : c’est le minaret de la Mosquée Hassan II de Casablanca au Maroc inaugurée en 1993, dont la construction a duré 7 ans et qui a coûté 3.83 milliards de dirhams marocains soit environ 23.26 milliards de FCFA.
2. 158. Un bébé girafe (dit girafon ou girafeau) fait une chute d'environ 2 mètres lors de sa naissance.
3. En France, 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8,9 sont appelés les "chiffres arabes". Ces chiffres ont en fait été inventés par les Indiens (d’Inde) au 3e siècle av JC. Ils ont été transmis au monde arabe au 8e siècle et introduits en Europe par les Arabes au 10ème.