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Sit-in des forces vives de la nation : Le Conseil des ministres empêché
Publié le jeudi 10 janvier 2013  |  Le Prétoire


Manifestation
© aBamako.com par A S
Manifestation organisée par la COPAM.
Bamako,le 09 janvier 2013,les cadres et les militants de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) ont marché pour réclamer la tenue immédiate des concertations nationales.


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Les forces patriotiques politiques et sociales sont décidées à mettre la pression pour obtenir la tenue des concertations nationales entre toutes les forces vives de la nation. Ainsi, sont-elles résolues à certaines activités comme les marches et sit-in. Déjà hier, elles ont pu empêcher la tenue du Conseil des ministres.

Hier mercredi, les forces patriotiques politiques et sociales ont réussi la première des activités qu’elles ont programmées pour contraindre les autorités à tenir les concertations nationales entre les forces vives de la nation. Le sit-in d’hier, qui a rassemblé plusieurs personnes très tôt le matin sur le Boulevard de l’indépendance, a atteint son objectif d’empêcher la tenue du Conseil des ministres. Il sera suivi en principe d’une marche, aujourd’hui même. D’autres activités sont également prévues et seront exécutées tant que le gouvernement n’aura pas tenu lesdites assises nationales. Ces différentes activités entrent dans le cadre des moyens de pression que comptent utiliser certaines forces vives de la nation. Lesquelles sont déjà déterminées à tenir les concertations nationales du 10 au 15 janvier. Au cours de ces assises, elles comptent mettre en place un «Conseil national de transition pour le changement» et les autres organes de la transition reconnus pertinents afin d’aboutir à un acte fondamental réputé d’application immédiate et obligatoire. Tout cela est parti de la signature d’une plateforme d’actions de ces forces vives.

En effet, une coalition de plusieurs regroupements sociopolitiques s’est constituée le mardi 08 janvier pour signer une plateforme exigeant la tenue immédiate des concertations nationales entre toutes les forces vives de la nation. Présidée par Younouss Hamèye Dicko, cette cérémonie de signature de la plateforme, qui a également enregistré la présence de plusieurs chefs de regroupements sociopolitiques (Copam, Copam forces vives, MP22, Mouvement Maya ni Jogo, IBK-Mali 2012, etc.), s’est déroulée à la Maison de la presse. Les différents intervenants ont rappelé que les concertations nationales constituent une demande forte des «forces vives de la nation acquises à un changement qualitatif depuis le 22 mars ». Pour preuve, selon eux, le 06 juillet, vingt-deux regroupements, toutes sensibilités confondues, ont signé un protocole d’accord avant de se réunir chez les familles fondatrices de Bamako pour réclamer la tenue de concertations nationales au cours desquelles les Maliens auront l’occasion de se parler et d’échanger sur les questions majeures de la nation.

De plus, soulignent les conférenciers, le président de la République par intérim, à son retour de la France, le 29 juillet, a annoncé une nouvelle architecture institutionnelle pour la transition, des propositions qui devaient être soumises à l’approbation d’assises nationales. Pour ce faire, une Commission nationale des concertations a été créée et a travaillé pendant des mois pour élaborer un chronogramme et des termes de référence, désigner la qualité des participants. Tout ceci a été approuvé par les plus hautes autorités qui ont décidé, après huit reports successifs, de choisir les 11, 12 et 13 décembre 2011. Des lettres d’invitation ont même été adressées aux participants avec les kits de participation. Mais à ce jour de 08 janvier 2013, constatent les conférenciers, «les concertations ne sont ni tenues ni programmées».

En conséquence, les forces patriotiques politiques et sociales acquises au changement constatent le «refus du président par intérim» de tenir des assises nationales attendues par la communauté internationale et les forces vives de la nation. Selon tout le monde, elles constituent un passage obligé pour la réalisation des «objectifs cardinaux et sacrés de la transition que sont la libération du nord et l’organisation d’élections crédibles et transparentes». Les différents intervenants ne comprennent pas que les autorités aient renoncé aux concertations sans l’avis du peuple malien, et qu’au contraire elles proposent en leurs lieu et place une feuille de route devant être soumise à une assemblée nationale sans légitimité ni légalité, parce que ne détenant plus le suffrage du peuple.

De plus, estiment-ils, ce refus risque de mettre en conflit la communauté internationale et les forces vives de la nation, dans un contexte de confusion où les autorités de la transition sont fortement contestées par tous, y compris par la communauté internationale qui leur dénie toute légitimité.

Jusqu’où ira la détermination de la coalition ? En tout cas, le gouvernement semble avoir mesuré toute l’ampleur du risque de déstabilisation de telles activités. C’est sans doute pour cela qu’il a pris la décision, dès hier, de tenir des concertations nationales.

Cheick Tandina

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