BRUXELLES - Les affrontements des derniers jours au Mali renforcent "la pertinence et l`urgence" d`agir et de lancer la mission de
formation des forces maliennes, a estimé jeudi Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne.
Mme Ashton "déplore la rupture unilatérale du cessez-le-feu par Ansar-Dine et condamne fermement les récentes offensives des groupes islamistes armés au nord du Mali", a indiqué un porte-parole.
Les premiers combats entre l`armée malienne et les islamistes depuis neuf mois se sont déroulés ces derniers jours dans la région de Mopti (centre).
Mme Ashton a indiqué que la planification de la mission européenne de
formation et de conseil à l`armée malienne (EUTM Mali) se poursuivait
"exactement comme prévu". "Ces événements ne font que renforcer la pertinence et l`urgence d`agir", a-t-elle insisté selon son porte-parole.
Bruxelles cherche à accélérer la mise en oeuvre de cette mission afin que les premiers formateurs européens soient à pied d`oeuvre "fin février-début mars", a indiqué une source diplomatique. Des discussions sont en cours pour en renforcer les moyens, ce qui nécessitera d`augmenter son budget.
La France est la nation cadre de cette mission, qui devrait être composée d`environ 400 hommes, dont 200 formateurs.
Mme Ashton réitère par ailleurs "son soutien au président par intérim du Mali", Dioncounda Traoré, et à son gouvernement et "l`importance du respect de la primauté des autorités civiles sur l`armée", selon son porte-parole.
Ayant pris connaissance des récentes manifestations à Bamako, elle "appelle au calme et à la retenue" et réaffirme "la possibilité d`adopter des sanctions contre toutes les personnes qui tenteraient de déstabiliser la transition".