"Face à la dégradation de la situation consécutive aux manifestations de rue, les risques de perturbation et les manœuvres subversives, le gouvernement décide à partir de ce jour de fermer tous les établissements d'enseignement (...) du district de Bamako et de la ville de Kati. Et ce, jusqu'à ce que les conditions de sérénité et de quiétude soient réunies." C'est ce qu'a annoncé un peu plus tôt le gouvernement malien dans un communiqué, précisant que cela concernait tous les établissements "de l'éducation de base au supérieur" des deux villes.
Cette décision survient après que des manifestations, impliquant élèves et étudiants, ont secoué les villes de Bamako et Kati, mercredi. Une centaine de personnes ont protesté pour réclamer des "concertations" sur la transition au Mali, la libération de ces régions du Nord occupées depuis plus de neuf mois par des groupes islamistes et le départ du pouvoir du président intérimaire, Dioncounda Traoré. L'appel à manifester a été lancée par plusieurs organisations, dont des coalitions politiques partisanes du coup d'Etat militaire du 22 mars au Mali.
Une personne a été blessée lors des protestations. Des débordements ont en effet eu lieu en marge des mouvements. Des manifestants ont ainsi brûlé des pneus ou érigé des barricades sur des voies publiques, perturbant la circulation et poussant des commerces et services à fermer.