Audience à la Primature : un engagement sans equivoque pour le Mali #aBamako

Politique

Audience à la Primature : un engagement sans equivoque pour le Mali

Publié le jeudi 10 janvier 2013 | L'Essor

© aBamako.com par A S
Rencontre entre la Directrice exécutive d`ONU Femmes et les femmes déplacées des régions occupées du nord Mali.
Bamako,le 09 janvier 2013 à la Maison de la Femme de Sabalibougou. Mm Michelle Bachelet s`est imbibée des témoignages poignants des femmes déplacées des trois régions occupées du nord Mali.

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Aide humanitaire: L'ambassadeur de états unis au Mali et le PAM distribuent des vivres

ORTM - 1/6/2012

Dans le dossier

Activitiés de l`ONU et autres organismes internationaux

La directrice exécutive d’ONU Femmes, Michelle Bachelet en visite à Bamako pour s’imprégner de la situation des femmes face à la crise qui sévit dans notre pays a été reçue en audience à la primature par le Premier ministre, Diango Cissoko. Mme Michelle Bachelet était venue réitérer le soutien de l’Organisation des Nations unies à notre pays à travers son entité chargée de la promotion de la femme (ONU Femmes) pour une solution adéquate à la grave situation d’insécurité et à la détérioration de la situation humanitaire en général et des conditions des femmes dans les zones occupées, en particulier. A sa sortie d’audience, l’ancienne présidente du Chili a répété qu’elle était venue pour constater et discuter avec les femmes déplacées des régions sous occupation des terroristes et dont les droits les plus élémentaires sont bafoués.

« J’ai rencontré le Premier ministre, et les représentants nationaux et internationaux de la communauté humanitaire. Je me réjoui de leurs engagements et du soutien faits par certains bailleurs de fonds et les agences humanitaires pour travailler avec le gouvernement afin d’atténuer la situation des femmes déplacées et refugiées. Je ne suis pas seulement venue pour faire le diagnostic de la situation mais pour réaffirmer l’engagement de mon organisation à soutenir le Mali et surtout les Maliennes pendant cette période critique », a-t-elle développé.

La patronne d’ONU Femmes a relevé qu’il n’y a pas de paix durable sans l’implication des femmes, en se réjouissant du fait que les plus hautes autorités de notre pays partagent ce point de vue et surtout sont fortement engagées pour œuvrer à la protection des droits femmes pendant cette période particulière.

« J’ai écouté avec beaucoup d’émotion les femmes déplacées du nord. Les rescapées de viols sont hantées par ce qu’elles ont subi. Les récits qu’elles ne peuvent pas raconter les rongent. Elles sont rejetées par leurs familles et bénéficient d’une protection limitée. Elles deviennent encore plus vulnérables qu’elles ne l’étaient avant les agressions brutales dont elles ont été victimes.

Elles portent sur leurs épaules un double fardeau : celui de leurs agresseurs et celui de la communauté qui ne les a pas protégées de ces attaques. Mon message est : « Stoppez les exactions et les violences sur les femmes ! ». Car, il n’y aura pas d’amnesty pour les crimes de violences sur les femmes. Les responsables des groupes armés répondront de ces crimes », a promis l’illustre hôte, réitérant l’engagement des Nations unies à soutenir notre pays pendant cette période particulièrement difficile de son histoire.

Elle a ainsi promis d’intensifier le plaidoyer à l’endroit de la communauté internationale pour une grande mobilisation en faveur de notre pays. « Je serais votre porte-parole sur toutes les instances internationales pour que vous bénéficier de toute l’écoute nécessaire », a-t-elle promis avant de s’envoler pour Abuja au Nigéria où elle fera un plaidoyer au siège de la Cedeao en faveur de notre pays.

Rappelons qu’ONU Femmes est fortement mobilisée au côté de notre pays depuis le début de la crise pour soutenir les femmes victimes de violences. L’institution a ainsi noué un partenariat avec des Ong locales afin d’adopter une approche intégrée pour apporter une aide aux victimes de viols en créant un service spécialisé contre les violences basées sur le genre au sein de l’hôpital principal de Gao. Un soutien médical et psycho-social est apporté dans chaque service.

À ce jour, sur 10 services de soins prévus, quatre sont pleinement opérationnels à Gao, Mopti, Kati, Bamako, et plus de 1 000 femmes et filles ont bénéficié d’un appui psychosocial. Cinquante groupes de thérapie ont été mis sur pied pour permettre aux femmes et aux filles de parler de leurs expériences. Les dénonciations privées sont souvent le premier pas vers des dénonciations publiques en tant que rescapées et une action de mobilisation en faveur d’un changement.

L’ONU Femmes fait également partie du réseau d’agences des Nations unies, d’organes gouvernementaux, d’ONG et d’autres organisations luttant contre les violences basées sur le genre qui interviennent sur le plan humanitaire. Ainsi en collaboration avec le ministère de la Justice, un système judiciaire est mis en place pour veiller à ce que des mesures suffisantes soient prises pour répondre aux violences basées sur le genre dès qu’une demande est présentée.

D. D

Commentaires