NEW YORK (Nations Unies) - LLe Conseil de sécurité de
l`ONU a entamé jeudi soir des consultations à huis clos, à la demande de la
France, pour débattre de la situation au Mali.
A l`issue de ces consultations, les 15 membres du Conseil devraient publier
une déclaration pour réagir à la progression des groupes armés islamistes dans
le centre du pays.
Les islamistes armés qui contrôlent le nord du Mali ont pris jeudi Konna,
une localité du centre du pays où des témoins ont vu l`armée "battre en
retraite" après quelques jours de violents affrontements. Konna se trouve à 70
km de la ville de Mopti (640 km au nord de Bamako) où est basé l`état-major
régional de l`armée malienne.
Des témoignages indirects et des informations sur plusieurs sites de
réseaux sociaux font état de nombreuses victimes dans les affrontements de ces
derniers jours entre l`armée malienne et les islamistes, les premiers depuis
neuf mois.
Selon des diplomates, la colonne des rebelles qui avance vers le Sud, en
direction de la capitale Bamako, compte près de 1.200 hommes équipés de
véhicules tout-terrain.
Des préparatifs sont en cours pour le déploiement d`une force
internationale au Mali, qui a été approuvé par l`ONU le 20 décembre dernier.
Mais ce déploiement est prévu par étapes et sans calendrier précis, aux termes
de la résolution de l`ONU.
Dès que cette résolution a été adoptée, "nous nous attendions à ce que les
islamistes préemptent" la mise en place effective de la force internationale
qui devrait prendre plusieurs mois, a noté un diplomate.
"On a voté une résolution à marche forcée le 20 décembre mais il n`y a pas
encore un seul officier africain de la force à Bamako, cela prendra des
semaines", a-t-il ajouté, soulignant que la question du financement de la
force n`était toujours pas réglée.
avz/sam