NOUAKCHOTT - Le Premier ministre mauritanien Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a réitéré jeudi le souhait d'une "résolution à l'amiable
de tous les conflits armés" secouant le Mali, pays voisin dont des islamistes
ont pris le même jour une nouvelle localité après des affrontements avec
l'armée.
Dans de récentes déclarations, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel
Aziz, a exclu une participation de son pays à une intervention internationale
en préparation au Mali, indiquant cependant que son armée, en cas d'attaque,
riposterait "bien au-delà (des) frontières" de la Mauritanie.
"Nous allons appuyer tous les efforts visant l'éradication du terrorisme et
le recouvrement par la République soeur du Mali de son intégrité territoriale
et sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire national, la résolution à
l'amiable de tous les conflits armés qui opposent les composantes du même
peuple au niveau de ce pays frère", a déclaré M. Laghdaf jeudi devant
l'Assemblée nationale mauritanienne.
"Nous allons continuer à travailler avec nos amis arabes, africains et
européens en particulier pour maintenir la paix et la sécurité dans la zone du
Sahel", a-t-il ajouté.
Il a précisé que dans le domaine de la sécurité et de la défense nationale,
"le gouvernement suivra avec vigilance le développement de la situation dans
la sous-région".
Nouakchott "continuera à mettre l'accent sur la préparation de nos forces
armées et de leur capacité d'intervention. Les voies qui consistent à mettre
en avant le dialogue et la réconciliation entre les parties en conflit restent
cependant privilégiées", a-t-il poursuivi.
Les islamistes armés qui contrôlent depuis plus de neuf mois le nord du
Mali ont pris jeudi la localité de Konna (centre), après des affrontements
avec les militaires maliens.
Des préparatifs sont en cours pour le déploiement d'une force
internationale au Mali, approuvé par l'ONU le 20 décembre et prévu par étapes,
mais sans calendrier précis.