e suis conscient depuis plusieurs années du problème de la désinformation et de la non-information. Qu’est-ce que les journalistes ont à gagner ? Il y a un livre assez passionnant à lire, parce qu’on comprend parfois mieux ce qui se passe à l’étranger qu’en France. Vous savez qu’aux Etats-Unis, il y a une espèce de dévotion pour la liberté de la presse.
Un ouvrage qui vient de sortir, Black List, raconte l’aventure d’une quinzaine de journalistes américains parmi les plus réputés. Ils avaient reçu tous les honneurs, tous les prix de la profession ; Pulitzer ou autres. Et puis un jour-là, ils sont tombés sur un tabou. Il n’y a pas tellement de sujet tabou, mais il y en quelques-uns. Et ce jour-là, ces gens qui étaient encensés ont vu leur carrière cassée, toujours avec les mêmes mots : qu’ils sombraient dans la théorie du complot-tout simplement parce qu’ils avaient prouvé que la CIA était l’un des principaux pourvoyeurs de drogue aux Etats-Unis, parce qu’ils avaient découvert que la raison de la disparition d’un avion civil au large des côtes américaines n’avait rien à voir avec la version officielle, parce qu’ils remettaient en cause le comportement des troupes américaines au Vietnam.
La Françafrique et les médias
Dans la société française, il y a trois sujets tabous : le nucléaire, la santé et la Françafrique. Et là, vous avez un verrouillage, c’est-à-dire que les directeurs de journaux et de médias surtout dans les supports les plus crédibles se voient carrément imposer des journalistes liés, avec quelque part un fil à la patte. Comment tient-on les journalistes dans les domaines réservés ? Les méthodes classiques, comme me l’expliquait une journaliste spécialiste de l’Afrique, marchent toujours : l’argent, le sexe, l’alcool, parfois les trois. Et puis, la France est quand même le seul pays occidental à avoir un fichage de l’ensemble des journalistes par les Renseignements généraux. Cela permet le chantage si un journaliste a commis quelque peccadille.
Enfin, il y a une méthode plus moderne, le «dopage». Comme le confient dans leurs mémoires les anciens directeurs des services secrets, il leur arrive souvent de rendre des services à des journalistes. Un journaliste peut avoir tout d’un coup trois cents personnes qui travaillent pour lui. Leur métier ? Agents de renseignement … Trois cents personnes qui travaillent pour vous, ça aide à sortir des scoops ! Vous devenez l’un des meilleurs journalistes de votre génération.
Seulement, si on ne vous fournit plus, vous êtes en manque. A ce moment-là, il faut payer le loyer, par une désinformation stratégique. Je ne parle pas de la presse dite «franco- africaine», comme «Jeune Afrique», qui n’a jamais caché ses longues relations avec Foccart qui lui a légué ses archives. Quand «Jeune Afrique» prépare un article gênant, elle demande au dictateur concerné combien il l’achète. Vous avez ainsi un certain nombre de mécanismes dont l’objectif est le même sur certains sujets, on désinforme. Et on désinforme d’autant mieux sur un sujet qu’on ne désinforme pas sur d’autres sujets moins importants.
Après avoir échoué militairement dans la partition de notre pays : la presse malienne dans le collimateur de la Françafrique
Après avoir échoué militairement dans la partition du Mali, la France se rabat sur la presse pour relever son défi. Par le biais de l’Union européenne, l’ambassade de France au Mali, la CEDEAO, la presse écrite a reçu plusieurs financements suite aux évènements du 22 mars 2012.
La France continue dans ses basses opérations de corruption de notre presse, devenue une presse d’opinion pour parvenir à ses fins. Lorsqu’on lit les manchettes des journaux, on est bien servi par les titres favorables à l’ingérence de la France dans la crise au Nord. En temps de crise, il faut des journalistes patriotes pour défendre la nation. Dans la vie d’une nation, les hommes passent, les peuples demeurent. L’heure des vrais patriotes est proche. Tous les opportunistes seront démasqués.
Une nouvelle société civile en voie de création
Selon certaines indiscrétions proches de l’ambassade de France au Mali, la mission diplomatique s’apprêterait à créer une nouvelle société civile pour porter haut leur flambeau de la division de notre pays. Cette mission serait confiée à une Franco-malienne, fonctionnaire à l’ambassade de France au Mali. Lorsque nos dirigeants politiques signataires des accords de paix de Ouagadougou et d’Alger s’en remettent à la France pour toute fin de crise, c’est une incapacité politique pour gérer le pays.
Lorsque Dioncounda Traoré, président de la transition, accepte de négocier avec les groupes rebelles, c’est un aveu d’incapacité. Et lorsque le président IBK dit au camp Tiéba à Sikasso que ce sont des pays amis qui l’ont empêché d’équiper l’armée, c’est une forfaiture. C’est à partir de ces constats amers que la France veut occuper le terrain en créant sa propre société civile.
Aide à la Presse 2014 : de l’injustice criarde
Les dirigeants de l’Association des éditeurs de la presse écrite privée (ASSEP) et de la Maison de la presse confinent nos journaux dans la précarité. Et pour cause ? Pour des raisons de détournements des fonds et d’injustice. A chaque occasion de partage des fonds, ils créent des sentiments de frustration. La dernière en date est celle du partage de l’aide à la presse 2014.
Des journaux irréguliers ou absents des kiosques depuis belle lurette se sont taillé la part du lion. Il s’agit du journal «Le Point» (750.000 FCFA), «Ciwara Info» (800.000 FCFA), «La Nouvelle Tribune», un hebdomadaire (1.500.000 FCFA) alors des quotidiens se retrouvent aussi avec (1.500.000 FCFA).
Plusieurs fois, le camp présidentiel a été saisi par des journalistes soucieux de la bonne marche des journaux afin de sanctionner les tares qui minent la presse écrite au Mali. Rien jusqu’ici.
IBK vaut 360 millions d’euros
C’est le prix de la visite officielle effectuée à Paris par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.360 millions d’euros représenteraient, selon plusieurs sources concordantes, le prix de la mission accomplie par le président IBK dans la crise au Nord du Mali avec son corollaire de libération de terroristes, signature de l’accord de défense en juillet 2014, l’incarcération du général Amadou Haya Sanogo. Et bientôt l’intégration des terroristes dans l’armée dans la fonction publique.
Radio- Mali pas facile à capter à Bamako
La Radio-Mali émet à Bamako sur la fréquence 92Mhz. Malheureusement, cette fréquence n’est pas facile à capter à cause des interférences d’autres radios FM à Bamako. Selon certaines indiscrétions, une vingtaine de radios libres émettent à travers le district. Il y a lieu de réglementer les fréquences pour le bonheur des auditeurs de Radio-Mali. Quand RFI passe son journal parlé en mandenkan, il faut prier fort pour l’avenir des radios nationales africaines.
Agence Immobilière «Le Prestige», vous connaissez ?
Selon les murmures de la capitale, l’agence immobilière «Le Prestige», située en commune I, serait prestigieuse dans l’encaissement des fonds de sa clientèle. Là s’arrêteraient les services de l’agence immobilière «Le Prestige». Pour les demandeurs de logements, s’abstenir !
Toutes crises en Afrique prennent leurs sources en France
Sous prétexte d’éviter la guerre civile au Togo en 1993, après avoir laissé massacrer des populations innocentes, le gouvernement français, avec la complicité du gouvernement burkinabé, prit l’initiative d’une série de rencontres entre les tenants de l’ancien régime et une partie des représentants du collectif de l’opposition démocratique en vue de la préparation des élections présidentielle et législatives. Les derniers accords de Ouagadougou, constituaient un véritable piège dans lequel sont tombés certains responsables du collectif de l’opposition démocratique.
En 1972, un plébiscite confirma Eyadema à la tête du Togo, puis des élections, facilitées par des réformes constitutionnelles lui permirent en 1979, 1986, 1993,1998 et 2003 de rester à la tête de son pays. Il meurt au pouvoir en 2005 à l’âge de 70 ans.
Cependant, les accords de Ouagadougou n’avaient rien réglé comme au Mali en 2012. L’ex- président Burkinabé, Blaise Compaoré, était l’homme de main de la France pour mettre le feu et éteindre le feu en Afrique de l’Ouest. Son aide militaire et financière aurait permis à la France de placer son pion en Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara.