Bamako (Mali) - La presse malienne de ce mercredi revient largement sur la polémique entre Tiébilé Dramé, le président du parti pour la renaissance nationale (Parena) et le président Ibrahim Boubacar Kéita, une polémique née de la visite présidentielle la semaine dernière en France.
« Tiébilé Dramé confondu par les preuves », écrit Info Matin, un journal proche de la majorité présidentielle. « Depuis quelques jours, on a rabattu la meute sur la blogosphère. Pour se déchainer sur le Président IBK. Tout a été entrepris pour étouffer, à défaut minimiser l'écho, l'impact et les retombées de cette visite d'État exceptionnelle. On a commencé par dire, très sérieusement, que point d'honneur et d'orgueil il n'y avait en tirer parce que ce n'était pas une première », note Info matin.
Le Républicain pour sa part publie dans ses colonnes une lettre ouverte au Président IBK. « Des révélations sur les tracts prêtés à Tiébilé Dramé par IBK pour saboter sa visite à Paris », écrit ce journal. Pour ce quotidien des Maliens depuis la capitale française publient une lettre ouverte à IBK, indiquant leur volonté de « rétablir la vérité autour des conditions de rédaction et de diffusion des tracts à Paris le 24 octobre 2015.
«Nous revendiquons la diffusion de ce texte que nous avons signé, indique le Collectif des Maliens de France pour la Paix (CMF). Des représentants de la Société civile, la Section de France de l'Union pour la République (URD) et la Section de France du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA) revendiquent la paternité des tracts », précise le Républicain qui par ailleurs proche de Tiébilé Dramé.
Delta News, un autre quotidien s'intéresse à cette polémique dans sa livraison du jour. « Gestion du pouvoir : Tiébilé Dramé fait trembler Koulouba », écrit ce journal.
« Au cours de l'accueil triomphal que les Maliens lui ont réservé le dimanche 25 octobre à l'aéroport international Bamako-Sénou, après sa visite d'Etat en France, IBK a ouvertement menacé Tiébilé Dramé, un leader de l'opposition », souligne Delta news, qui se demande en outre si la distribution d'un tract peut changer un accord déjà signé. « Cela vaut-il la peine que le président de la République s'irrite jusqu'à perdre le self-control ? Peut-on parler de démocratie dans un pays où l'opposition est menacée quand elle parle ? ».
Pour L'indicateur du Renouveau, un autre quotidien de la place « C'est un débat totalement inutile qui semble désormais s'installer entre les autorités et le président du Parena. Et le gouvernement a rajouté à cette polémique de très mauvais gout en se fendant d'un communiqué aussi maladroit que léger ».
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