La sortie grotesque du ministre de la Communication Choguel Maïga contre l’opposant Tiébilé Dramé est comparable à une bouffonnerie.
Cette sortie des plus hasardeuses frise le ridicule. Dans un pays en reconstruction, confronté à une crise sans précédent, on n’ose jouer une scène (théâtre) de si mauvais goût. A la suite de son chef (le président IBK), le ministre Maïga s’est donné en spectacle en pondant un communiqué des plus scabreux (dangereux, périlleux, malsain).
Comme des mômes, les plus hautes autorités de notre pays s’adonnent lamentablement à des querelles de caniveaux. Le ridicule ne saurait tuer dans ce pays. Un président de la République (du haut de son magistère) règle son compte personnel avec un opposant devant toute la République. Soit disant que ce dernier a essayé de saboter sa visite d’Etat en France.
Ensuite, un ministre (porte-parole du gouvernement) rue dans les brancards dans des termes peu amènes, croyant jeter l’anathème sur un individu. Que non ! L’on a plutôt jeté l’opprobre sur toute la nation malienne. La République, par le fait de ses plus hauts responsables, est mise à mal. Et l’on ne saurait cautionner une telle légèreté.
Se taire face à une telle dérive relèverait d’une pure démagogie, d’une réelle lâcheté intellectuelle. Quand un gouvernement “sérieux”, “digne” de ce nom se met à rédiger un communiqué, il ne doit y figurer aucun terme injurieux et irrespectueux. La petitesse du discours nauséabond de Choguel a donné du vomi à tous les Maliens épris de paix et de réconciliation.
A présent, l’heure est à la reconstruction du Mali, un pays en lambeau dont le Nord du pays (Kidal) échappe à présent au contrôle du pouvoir central. A observer de près cette passe d’armes entre IBK et Tiébilé Dramé l’on se demande vraiment si ces “gens” mesurent vraiment l’immensité de la tâche pour sortir le Mali des ténèbres. Basta !
Sory Ibrahim Guindo
Ancien correspondant de l’Agence PANAPRESS