La France "soutient indirectement (le groupe) État islamique" en Syrie, a affirmé jeudi Véronique Besse, députée non-inscrite de Vendée et membre du Mouvement pour la France (MPF), qui vient de rencontrer Bachar el-Assad à Damas avec deux autres députés de l'assemblée nationale.
"La France soutient des groupes modérés +soit-disant modérés+, mais qui sont proches d'Al-Qaïda et donc proches de l'État islamique", a-t-elle assuré à RMC, à son retour de Syrie. "La France soutient notamment Al-Nosra", a-t-elle ajouté, pressée d'apporter des précisions à cette affirmation. "Aujourd'hui on soutient indirectement l'État islamique. (…). C'est ce qu'on nous a dit en tout cas là-bas".
Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate, a pour sa part déclaré à RTL que Bachar el-Assad "considère en tout cas que la passivité de la France à se bagarrer effectivement et réellement contre Daech (…) lui donne l'impression que la France soutient d'une manière indirecte l'État islamique".
"La situation en Syrie, c'est soit Daech soit Assad. La France n'a pas fait de choix clair dans cette alternative. Elle essaie d'inventer une tierce solution qui n'existe pas en disant +il faut d'abord qu'Assad s'en aille pour qu'on fasse quelque chose+. Je pense qu'il ne partira pas. Bachar el-Assad est au pouvoir, il ne le quittera pas, il n'est pas aux abois, il faut discuter avec lui", a affirmé M. Poisson.
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