De par ses sorties médiatiques, avec à la clé des critiques sans concession à l’encontre du régime d’IBK, le président du Parena Tiébilé Dramé est aujourd’hui l’opposant qui donne du fil à retordre au président IBK.
Le principe démocratique voudrait que la vie politique soit constamment animée par le parti au pouvoir et ses alliés, et ceux de l’opposition (parlementaire ou extraparlementaire). Un exercice qui donnerait plus de sens et de vivacité à la démocratie, si chacun restait dans son rôle. Malheureusement le principal parti de l’opposition, qui est l’Urd, ne semble pas pouvoir tenir cette animation démocratique, au regard de la mollesse de son chef, l’honorable Soumaïla Cissé, désigné chef de file de l’opposition.
En effet, battu à l’élection présidentielle de 2013, comme les autres candidats, Soumaïla Cissé a pris l’option d’aller à l’opposition. Un choix vite apprécié par bon nombre de Maliens. Car il le fallait pour contrebalancer le pouvoir, et les attentes des Maliens étaient énormes dans ce sens. Mais, quelque temps plus tard, les Maliens, en tout cas les observateurs les plus avertis de la scène politique, se sont rendu compte que cette animation politique est plutôt assurée par le président du Parena, Tiébilé Dramé. Au constat, le président de l’Urd fait rarement des déclarations pour dénoncer les dérives du régime d’IBK. Excepté les traditionnelles conférences de presse et quelques communiqués distillés dans la presse. Soumaïla Cissé a tendance à se cacher derrière ses lieutenants, à l’instar de l’honorable Mody Ndiaye.
Par contre, le président du Parena est omniprésent. C’est lui qui assure cette animation de la vie politique malienne, à tel point que certains l’ont traité d’égoïste, d’apatride. Bref, le président du Parena a été traité de tous les maux d’Israël. Assurant ce rôle de sentinelle, le bélier en chef a bousculé, trimballé, et accablé IBK et son régime. En témoigne la réplique du président IBK, le dimanche dernier, pour régler ses comptes avec Tiébilé qu’il accuse d’avoir publié des tracts pour, dit-il, «saboter son voyage en France».
À force de titiller IBK et son régime, le président du Parena, qui endosse bien le costume d’opposant, fait plus peur aujourd’hui au sommet de l’Etat que le président de l’Union pour la République et la démocratie (Urd).
Fombus