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Face à la presse ce samedi : « L’opposition réaffirme toute sa détermination à combattre les prédateurs »
Publié le dimanche 1 novembre 2015  |  maliweb.net
Discours
© aBamako.com par A.S
Discours de condoléance de IBK
Bamako, le 30 septembre 2015 le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita a tenu un discours de condoléance pour les victimes du pèlerinage




Au cours d’une conférence de presse qu’ils ont tenue au centre international de conférence de Bamako ce samedi matin, les chefs des partis politiques de l’opposition malienne, ont exprimé toute leur indignation face aux propos du Président IBK à Paris comme à Bamako, suivis du dernier communiqué du Gouvernement. Avec l’honorable Soumaïla Cissé en tête, l’opposition qui tient le président de la République et le Gouvernement pour responsables de la détérioration du climat politique dans ces derniers temps, se veut aussi déterminée à combattre les acteurs de la corruption qu’elle appelle « prédateurs », dont les actes, de scandale en scandale, ont défrayé la chronique depuis deux ans au bord du Niger.

Tout d’abord, c’est sur la visite d’Etat qu’a effectuée le Président IBK à Paris que l’honorable Soumaïla Cissé introduit, dans une salle du CICB pleine comme un œuf.

Pour ceux qui voient en cette visite un engagement de la France à accompagner le Mali vers une sortie de crise, tout en honorant le pays, la visite tant vanté « a été malheureusement ternie par les propos du président de la république Ibrahim Boubacar Keita qui s’est livré à une attaque personnelle, de façon gratuite, malencontreuse et injurieuse à l’encontre de M. Tiébilé Dramé, président du PARENA, parti politique membre de l’opposition démocratique et républicaine », introduit l’honorable Cissé.

« Dans un communiqué insipide, rappelle l’opposition, le Gouvernement de Monsieur Modibo Keita a continué à alimenter les invectives et proférer des menaces sur les libertés démocratiques, conduisant ainsi l’opinion nationale dans une polémique stérile et inopportune», ce, avant de condamner fermement le comportement du Président de la république et de son Gouvernement.

Et parce qu’elle considère les agissements du Président et son Gouvernement comme étant de manœuvres tendant à bâillonner la liberté d’expression, l’opposition se veut légaliste et fait recours à la loi fondamentale malienne en vigueur : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »

« Il y a deux conquêtes auxquels les Maliens tiennent beaucoup : la conquête de notre souveraineté et la liberté de parole, où on a refusé l’unanimisme, commente Modibo Sidibé des Fares avant d’ajouter, qu’il faut défendre la liberté de parole. Ce n’est pas la première fois qu’il y a eu des menaces de la part de majorité, mais ni les injures, ni les menaces et les diffamations ne feront taire l’opposition. Le conseil que nous donnons à la majorité, c’est de mieux s’organiser pour répondre à l’opposition.».

C’est pourquoi l’opposition républicaine et démocratique refuse de se laisser distraire et continue d’exiger du gouvernement que la lumière soit faite sur tous les scandales qui caractérisent le régime en place. En même temps, l’opposition se dit « reste convaincue que la vie publique, dans son ensemble, doit être marquée du sceau de la morale et de la transparence. » A cet effet, elle ne veut rien lâcher comme on le dit si bien au bord de La Seine: ‘’le Président de la république et son Gouvernement se sont énervés parce que l’opposition dénonce les détournements à la pelle, les surfacturations, les scandales et le pillage des ressources publiques. ’’Ndlr.



En conséquence, « l’opposition réaffirme sa détermination, toute sa détermination, à combattre les prédateurs et à défendre les libertés, toutes les libertés des Maliens au nombre desquelles la liberté d’expression et d’opinion acquise de haute lutte dans notre pays au prix de centaines de morts », a déclaré le Député Soumaïla Cissé.

Quant à Djiguiba Keïta dit PPR qui fait allusion aux circonstances qui ont poussé IBK à s’attaquer à Tiébilé, « il se trouve que, arrivé à Bamako, le Président de la République, ivre de haine (comme il était ivre de bonheur le 20 juin) lâche, dans une attaque gratuite, personnelle, malencontreuse et injurieuse à l’encontre de M.Tiébilé Dramé, président du PARENA ».

Dans le communiqué luminaire, l’opposition, « considère que les injures de personnalités politiques sont indignes de la fonction présidentielle ; considère que les termes du Communiqué du Gouvernement sont inacceptables en tant qu’ils constituent une remise en cause des libertés publiques et une attaque contre l’ensemble des patriotes et des forces démocratiques de notre pays, » avant de tenir le président de la République et le Gouvernement pour responsables de la détérioration du climat politique du pays. Ainsi, l’ébullition continue au Mali.

Issiaka M Tamboura
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