«Je suis une Malienne, je veux la paix», voilà, entre autres, les propos tenus, comme une repentie, par la Présidente des femmes de l’ex mouvement rebelle, le Mnla, Nina Walett Intallou, lors de la conférence de presse que la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), dont elle est la 1ère Vice-présidente.
Elle était avec El Hadj Sidi Konaké aux côtés du Président de la CVJR, Ousmane Oumarou Sidibé, au cours de cette rencontre avec les hommes de média, le jeudi 29 octobre 2015 à la Maison de la presse.
Cette conférence de presse était une prise de contact avec les journalistes, après la nomination et l’installation des 15 Commissaires. Elle s’inscrit dans le cadre d’un agenda de rencontres que la CVJR entend mener avec, entre autres, les partis politiques, les organisations de la société civile et les diplomates, avec comme objectifs d’échanger avec eux et de recueillir leurs contributions.
La CVJR entend également aller à la rencontre des victimes, pour les écouter et s’enquérir de leurs préoccupations et de leurs attentes avant d’élaborer son programme. Selon le Président de la CVJR, à l’issue de ces rencontres, elle va élaborer son plan d’action, lequel sera partagé dans toutes les régions, dans l’objectif d’avoir une démarche inclusive, à l’image de la composition de la CVJR.
Selon Ousmane Oumarou Sidibé, les Commissaires ont conscience du travail et de la responsabilité qui pèsent sur leurs épaules. Car, a-t-il dit, il s’agit de travailler pour l’unité du pays. A l’en croire, «la crise de 2012 a montré que nous sommes une nation. Le pays a résisté à cette crise, mais il y a toujours des douleurs, des incompréhensions. Il y a eu des viols, des crimes. C’est tout cela que nous devons soigner». Pour autant, selon lui, la CVJR n’est pas un tribunal, ni les Commissaires des juges.
Pour la 1ère Vice-présidente, Nina Wallet Intallou, il y a eu un accord et celui-ci est pour tout le Mali. Selon elle, on ne peut pas faire la paix sans les acteurs de la crise. Elle a déclaré être une Malienne voulant la paix pour son pays.
Youssouf Diallo