L’opposition, paniquée, jalouse des résultats engrangés par le chef de l’Etat au cours de sa récente visite à Paris, a tenté de ternir l’image de celui-ci et, à travers lui, du Mali. L’un de ses dignes membres, propagandiste reconnu, qui a fait le voyage sur Paris, a lamentablement échoué.
Ses tracts, peu glorieux dans une démocratie n’ont servi à rien. Maintenant, des voix s’élèvent pour les revendiquer. Que non! Pourquoi, dès le début, les intéressés n’ont-ils pas signé ces moyens d’expression dignes d’un Etat soviétique.
On comprend bien qu’ils viennent voler au secours de Tiébilé Dramé, pris en flagrant délit de délation. Comme l’a fait le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, accompagné des partis lilliputiens, qui forment ce regroupement politique.
Malheureusement, le très respectable député de Niafunké a fui le débat ce 31 octobre, le déviant sur le chapitre de la liberté d’expression. Conseillé certainement par un juriste chevronné, le challenger d’IBK a égrené plusieurs dispositions de la Constitution, la loi portant statut de l’opposition et même des textes internationaux, pour conclure que la liberté d’expression était menacée.
Que non, Monsieur Cissé. Il ne s’agit pas de liberté d’expression, mais de respect des normes démocratiques. Le débat a été dévoyé, enlevé de son contexte politique. Parce qu’il s’agissait de dénigrements, d’insultes, de diffamations et même d’offense au chef de l’Etat.
La liberté d’expression a été bafouée à maintes reprises dans ce pays, l’opposition n’a pas bougé. Nous n’avons pas vu Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé et même Tiébilé Dramé marcher pour la liberté d’expression lorsque l’ancien Président ATT a enfermé 7 journalistes, dans le cadre de l’affaire dite de «La maitresse du Président». Où étaient ces défenseurs de la liberté d’expression?
Récemment, sous la terreur du capitaine Sanogo, des journalistes ont été bastonnés, notamment le doyen Saouti Haïdara. Ni Soumaïla Cissé – qui n’avait au même moment des démêlées avec la junte - ni Tiébilé Dramé, encore moins Modibo Sidibé, n’étaient présents devant le siège de L’Indépendant pour la marche en faveur de la liberté d’expression. Le seul activiste de l’opposition qui était présent à chaque fois, il faut le lui reconnaitre, c’est bien le tonitruant PPR.
Alors, qu’on ne nous détourne pas de la réalité. L’opposition veut se donner le monopole de l’action et de la réaction. Pourquoi s’insurge-t-elle contre le communiqué du gouvernement, alors que, presque quotidiennement, elle pond des déclarations pour fustiger, accuser et souvent même diffamer, comme ce fut le cas de l’Opération Tracteurs, où le PARENA de Tiébilé Dramé a raconté moult contre-vérités.
Des gens pensent que le PARENA est dans son rôle de «perturbateur du gouvernement», dans un système démocratique. De la même manière, le gouvernement, qui est une instance hautement politique, a le droit de menacer, d’accuser, l’opposition, qui n’œuvre pas souvent dans un esprit constructif.
Le pouvoir a aussi le droit de faire du «Baga Baga» ou du réel. Il pourrait bien procéder à des arrestations dans les rangs de l’opposition si celle-ci commettait des délits ou des crimes. Demandez à Me Mountaga Tall, à Choguel Maïga, qui étaient dans les années 1997 – 2002 dans l’opposition!
Au nom de la raison d’Etat, ce même Président, alors Premier ministre, n’a pas hésité à les emprisonner, pendant que les animateurs acteurs de l’opposition se la coulaient douce au gouvernement. Nul n’est au dessus de la loi. Le statut de l’opposition ne saurait protéger ceux qui se mettent hors la loi. Que tous œuvrent dans la légalité, car c’est bien elle qui est notre protectrice à nous tous.
La sortie ratée de l’opposition procède d’un divertissement du peuple. Elle se disculpe des actes éventuellement répréhensifs qu’on pourrait reprocher à Tiébilé Dramé et criera, le moment venu, aux règlements de comptes. Le peuple n’est pas dupe. Il se souviendra…
Chahana Takiou