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© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires |
C’est une véritable guéguerre qui règne au sein de l’hémicycle pour le renouvellement du bureau. Tous les groupes parlementaires sont en ébullition. Comme des enragés, nos braves élus n’ont jamais pu s’entendre quant au choix des hommes et des postes. Prévu initialement le vendredi dernier, le renouvellement n’a jamais pu avoir lieu faute de consensus. Annoncé une première fois pour 15h, les groupes parlementaires, à l’exception du VRD (opposition), n’ont pas pu s’entendre en leur sein. Il a été reporté pour 16h ensuite 18h, mais aucun groupe parlementaire n’a pu s’entendre.
Le renouvellement pour finir a été reporté pour aujourd’hui lundi, en espérant que les uns et les autres pourront trouver un consensus. Selon certaines indiscrétions, ce sont les groupes parlementaires RPM et Adéma/Asma qui ont le plus de problèmes. Notre source nous indique que la présidence de la commission loi est devenue un véritable centre d’intérêt dans ce jeu politique. Cette commission, au début de la législature, était dirigée par le groupe Adéma/Asma. Mais c’est Zoumana Ntji Doumbia qui devrait occuper désormais la tête de cette commission, affirme notre source. Il cédera ainsi son fauteuil de Président du groupe parlementaire APM à Abdoul Kassoum Touré.
Une autre guerre fait rage au sein de l’hémicycle. Il s’agit de celle opposant le Président Saint Isaac à son deuxième vice-président, Amadou Thiam. Il semblerait que le Président ne le porte pas beaucoup dans son cœur. Il souhaiterait le voir quitter son fauteuil, mais le groupe parlementaire APM à qui le fauteuil revient de droit tient à ce qu’Amadou Thiam reste à sa place. Mais l’on se demande pourquoi tant d’agitation pour être président ou vice-président d’une commission. A suivre.
AFFAIRE DE DETOURNEMENT DE FONDS A LA POLICE
Plusieurs hauts gradés étaient entendus au pole économique ce vendredi
La journée du vendredi 30 octobre dernier a été très longue au pole économique, car ils étaient plusieurs hauts gradés de la police nationale à être convoqués pour s’expliquer sur l’affaire de détournement de 800 millions de nos francs destinés à l’achat de dotation pour la police. Un vrai ballet de galonnés, ils rentrent ils sortent comme des collégiens à tour de rôle. Si l’ex ministre brièvement interpellé la semaine dernière a reconnu ne rien à voir avec cette histoire, en attendant d’inviter le principal concerné Hamidou Kansaye, ancien DG de la police remercié récemment, ses plus proches collaborateurs ont été entendus pour dire ce qu’ils savent de cette affaire sulfureuse. A suivre.
TRAVAUX D’AMENAGEMENT DE LA VOIE KOULIKORO-BAMAKO
Les travailleurs d’Huicoma sont venus réclamer leur droit au président IBK
Tous les chemins mènent à Rome, ce ne sont pas les travailleurs de l’Huilerie de Koulikoro (Huicoma) qui diront le contraire. En effet, pour que leur misère prenne fin, les travailleurs de cette huilerie se sont invités aux festivités des travaux de la réhabilitation de la voie Bamako-Koulikoro avec une banderole pour souhaiter la bienvenue au président IBK. Sur cette banderole l’on pouvait lire ceci : « Le droit étant sacré dans un pays de droit. Nous demandons le paiement de notre plan social sans délai et sans condition. » Les services du protocole, pour ne pas mettre mal à l’aise le Chef de l’Etat ce jour-là, ont positionné les travailleurs d’Huicoma derrière la bâche réservée à la presse, afin que les officiels présents ne puissent jeter un coup d’œil sur cette banderole revendicatrice.
APRES LES TRACTS DE PARIS Voici les tracts de Koulikoro
Décidément, le Mali vit au rythme de la nouvelle trouvaille des politiciens. Cette trouvaille n’est rien d’autre que les tracts. Après les tracts de Paris, c’est au tour de ceux des petits de la mouvance. Grande a été notre surprise, le 31 octobre, à Koulikoro, lors du lancement des travaux de la route Bamako-Koulikoro et du pont de Kayo sur le Niger, de voir des hôtesses nous distribuer des petits bouts de papier. Au début nous avons cru que c’était le programme des activités, mais non, c’est l’Association pour le Mali (APM) dirigée par le puissant ministre Mohamed Bathily qui nous sort un tract intitulé : « Pour le Bonheur du Mali et l’honneur des Maliens, le chien aboie la caravane passe. L’APM soutient le président IBK. » Comme un jeu de ping-pong, la mouvance a saisi cette occasion pour répondre à l’opposition. A savoir si le Boss de Koulouba était au courant de ce tract. En plus, le président de l’Apm, le ministre Bathily, était le grand absent à cette cérémonie de Koulikoro. Est-ce parce que l’homme avait peur des remontrances que pouvait lui faire le président IBK, en voyant ce tract ? Certes le chien aboie, la caravane passe. Mais que l’APM sache que la caravane du bonheur passera aussi.
SCENE POLITIQUE
Quand la conférence de presse de l’opposition se transforme en conférence des militants
Initialement annoncée comme étant une conférence de presse à travers laquelle l’opposition voulait donner de la voix par rapport à « la guerre de chiffonniers » qu’elle mène actuellement contre le président de la République et son gouvernement, la rencontre a vite pris les allures d’une conférence débat. Sur les 100 places de la salle de conférence, 50 places avaient été réservées à la presse, mais soudain, les militants ont pris d’assaut ces 50 places laissant les journalistes debout. Ils étaient assis confortablement comme si c’étaient des journalistes. Cette situation a mis plusieurs confrères mal à l’aise. Certains étaient obligés de s’asseoir à même le sol pour suivre les conférenciers, qui rivalisaient d’adjectifs qualificatifs. Tous les superlatifs de la grammaire française ont été utilisés pour dire tout le mal que l’opposition pense d’IBK et de son gouvernement.
PROROGATION DES MANDATS DES CONSEILS COMMUNAUX, DE CERCLE, REGIONAUX ET DU DISTRICT DE BAMAKO Des mois supplémentaires pour se la couler douce
Les conseillers communaux, de cercle…ont encore des mois de bonus pour se faire les poches. En effet, leur mandat a été prorogé. Ainsi en a décidé le gouvernement lors du Conseil des ministres de mercredi dernier. Une opportunité pour ces derniers d’amasser les sous pour leur famille politique, afin de mieux affronter les élections à venir. Surtout que leurs mandats prorogés prendront fin avec l’installation des nouveaux conseils des collectivités territoriales.
TRAVAUX ROUTIERS AU MALI
Un duel Chine-France se profile
Un pays n’a pas d’amis mais plutôt des intérêts. Et cela les pays africains ne l’ont pas encore bien compris. Avec le retour fracassant des entreprises françaises dans les grands chantiers de reconstruction du Mali, c’est un duel qui se profile à l’horizon entre deux puissances. D’un côté, il y a la Chine qui a aujourd’hui le quasi monopole des travaux routiers dans notre pays et la France qui fait son grand retour, après des années de disette. Et le ton est déjà donné par les travaux de réhabilitation de la voie Bamako-Koulikoro. Si la partie française aura en charge l’axe Koulikoro-Bamako avec Sogea-Satom, les Chinois de leur côté doivent construire le pont de Kayo sur le fleuve Niger avec l’entreprise Covec. Et c’est pour soutenir leur société respective que les ambassadeurs des deux pays ont fait le déplacement de Koulikoro. Une manière d’apporter leur soutien total et sans faille à leur compatriote. Et dire que nous Maliens chantons en longueur de journée que nos amis sont les expatriés. Non, ils n’ont pas d’amis, ils défendent tous leur intérêt.
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