« Inauguration de l’IFM de Koutiala, pose de la 1ère pierre du centre de dialyse de l’hôpital de Sikasso, lancement des travaux de réhabilitation de la voie Koulikoro-Bamako… : IBK sur les chantiers d’ATT ». C’est la conversation qui battait de son plein entre des invités à la cérémonie de lancement des travaux de la route de Koulikoro le samedi 31 octobre. Pour beaucoup, c’est l’ex président ATT qui avait déjà pensé à ces grands travaux.
Si le Malien consciencieux ne peut bouder son plaisir et dissimuler sa fierté de voir que le Mali se remet en chantier, il ne peut toutefois s’empêcher de faire remarquer que sur une page déjà noircie par la crise sous Amadou Toumani Touré, Ibrahim Boubacar Kéita veut réécrire l’histoire à son profit.
Ce qui n’est pas du tout vrai. Car raisonner ainsi serait faire fausse route. Les besoins d’une collectivité appartiennent à la collectivité. Et le mérite ne revient qu’à celui qui aura la capacité et la compétence de les traduire en réalité. ATT a certes fait sa part du boulot durant ses deux mandats. Il a peut-être même eu l’intention de les réaliser. Mais ce n’était que de bonnes intentions et l’Etat étant une continuité, il faudra bien que quelqu’un termine ce que l’on a commencé et engager d’autres chantiers pour le bonheur des Maliens. Si ATT n’a pas pu commencer les travaux de réhabilitation de la voie Koulikoro-Bamako et bien d’autres chantiers, il ne doit s’en prendre qu’à lui-même. Car il a eu tout le temps pour le faire, mais le coup de force d’Amadou Haya Sanogo en a décidé autrement. Et les amis d’ATT doivent s’en prendre au capitaine putschiste et à sa bande, et non au président IBK. On peut se demander si l’intention de l’ancien président était vraiment de construire les chantiers actuels du pays. D’autant que les faits poussant dans ce sens sont encore vivaces dans l’esprit de tous les Maliens. Qui n’a pas vu ATT se déplacer pour inaugurer une borne fontaine dans le pays profond ? L’ex Chef de l’Etat a fait de son mieux, donc qu’on laisse l’actuel continuer les chantiers pour le bien être social des Maliens. IBK, pour sa part, a décidé de commencer à travailler et de mettre les Maliens au travail. Rendez-vous dans cinq ans pour le premier bilan. Et on le jugera après dans les urnes ! Paul N’GUESSAN